Etty est le dirigeant d’Ivoire Hydro Energy, une start-up ivoirienne qui travaille sur la conception, la construction et l’exploitation d’une centrale hydroélectrique de 44 MW sur le fleuve Bandama, en Côte d’Ivoire, en vertu d’un accord de concession signé avec le gouvernement, en décembre 2013.
«Je suis très ému que mon projet ait remporté ce prix et très fier de tout le travail accompli par mon équipe», a-t-il déclaré après l’annonce des résultats jeudi 17 septembre 2015.
En raison de la hausse des besoins énergétiques de la Côte d’Ivoire, Etty est confiant sur le rôle que pourra jouer son initiative dans la résolution des difficultés énergétiques. «Mon expérience de 25 ans dans le secteur de l’énergie nous a permis d’identifier les lacunes que notre projet aidera à combler», a-t-il ajouté.
Solomon Asamoah, vice-président de la Banque africaine de développement (BAD) en charge de l’infrastructure, du secteur privé et de l’intégration régionale, a remis un certificat à Etty lors d’une cérémonie organisée au siège de la BAD, à Abidjan.
Il a salué le travail accompli par le WAFCEF2 pour promouvoir les innovations dans le secteur de l’énergie. «Je tiens à remercier tout particulièrement le lauréat et tous les autres candidats. Avant toute chose, le Forum aura permis de créer un espace propice à l’identification de solutions au problème de l’énergie en Afrique», a-t-il observé.
La société Ivoire Hydro Energy a été sélectionnée parmi les 10 finalistes qui avaient tous défendu, le jeudi 17 septembre, leurs plans d’affaires sous la forme d’un bref argumentaire d’investissement devant un panel d’investisseurs et de prêteurs potentiels. Les candidats avaient aussi répondu aux questions du jury et du public.
Cette année, le WAFCEF2 avait soigneusement sélectionné 10 projets sur les énergies propres lors d’un concours de plans d’affaires organisé en Afrique de l’Ouest. Originaires du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Nigeria et du Sénégal, les projets portaient sur les technologies vertes comme les biocarburants, la biomasse, le biogaz, l’hydroélectrique, le solaire et la transformation des déchets en énergie.
Au total, ils représentaient un investissement de près de 500 millions de dollars EU et un potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’environ 920 000 tonnes de CO2 par an.
En parallèle du WAFCEF2 se déroulait une réunion consultative de haut niveau sur l’élaboration d’un Nouveau Pacte pour l’énergie en Afrique. La réunion de deux jours qui a eu lieu au siège de la BAD avait été convoquée par le président de la BAD, Akinwumi Adesina.
Le WAFCEF2 était organisé en partenariat avec l’Initiative pour les technologies climatiques – Réseau consultatif pour le financement privé (CTI-PFAN), le Fonds des énergies durables pour l’Afrique (SEFA), le programme Power Africa de l’USAID et le Centre régional pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (CEREEC) de la CEDEAO. Parmi les partenaires figuraient également la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) et la société African Biofuels and Renewable Energy Company (ABREC).
La première édition du WAFCEF2 avait été organisée par les mêmes partenaires en 2013. Le premier prix avait alors été remis à la start-up nigériane SMEFUNDS GEB (Small and Medium Entrepreneurship Fundamentals – Green Energy and Biofuels) pour son projet d’installation visant à utiliser des déchets pour produire un biocarburant gélifié pour les cuisinières, mais aussi à livrer des cuisinières améliorées non polluantes. La start-up avait reçu une bourse du SEFA d’un montant de 580 000 dollars EU pour financer des services consultatifs et des études techniques en vue de son expansion.
Le SEFA est hébergé par le Département de l’énergie, de l’environnement et du changement climatique de la Banque africaine de développement.
Source : BAD