Et voilà ils l’ont fait nos im… d’instituteurs! Je me permets de répéter im…, car depuis l’âge de 4 ans, je vénère cette catégorie sociale, et le matin j’étais heureuse de mettre ma petite blouse à carreaux -qu’ il pleuve ou qu’il vente-pour aller m’aligner gentiment en rangs avec mes camarades et attendre le sifflet libératoire pour rentre en classe. J’oublie mère et père. Et je buvais les paroles de ce monsieur ou de cette dame que je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam!
C’était la période des tableaux noirs, de la craie et du chiffon, et l’instituteur nous apprenait les pleins et les déliés, les chiffres, les additions et tout ce qui a servi à faire de nous un peuple. Ensuite ce fut le lycée avec son proviseur qui régnait en maître, puis le supérieur où l’on a commencé à souffler et prendre quelques libertés…
Il est resté dans nos mémoires l’image souriante et sereine de nos instituteurs, lesquels sont peut-être aujourd’hui au paradis et regardent avec étonnement le comportement indécent de leurs successeurs, lesquels font grève le jour de la rentrée! Pouah c’est on ne peut plus malheureux, triste et malséant. Que le syndicat ait des réclamations qu’il les fasse, c’est naturel, mais aller jusqu’à avoir le culot de fermer l’établissement public comme l’auraient fait certains directeurs qui ont ainsi franchi la ligne rouge aujourd’hui, cela relève de l’aberration.
Comment expliquer tout cela à mon bambin qui est prêt depuis une heure qu’il ne peut pas aller à l’école? Vais-je lui raconter l’histoire de cet instituteur de el Abassya qui a redonné vie à ce syndicat qui fait partie intégrante de l’histoire nationale?
Tout le monde ou presque était subjugué par cet effort national de rénovation de ces écoles dont les bâtisses étaient délabrées, voilà aujourd’hui ce sont les esprits de ces enseignants qui ont à subir une sorte de lavage de cerveau pour comprendre leur rôle et le défendre: ils seraient allés à l’école, ils auraient utilisé les médias, la société civile les aurait suivi alors qu’aujourd’hui je ne pense pas que cette position ait reçu l’assentiment de tout le monde ; les sondages sont là pour le montrer.
Et le constat est clair: tout le monde ou presque est atteint de JELLOULOMANIA, cet homme politique qui répète qu’il est là pour faire et bien faire, qu’il n’a rien à perdre et tout à gagner, et cherche aussi bien en responsable politique que père que la qualité du produit de nos écoles est devenu invendable et quasiment inutilisable: nos écoles sont devenues des machines à produire le désespoir!
Pour conclure, je ne peux que dire et répéter: l’UGTT mérite mieux qu’un lamentabilisme aigu émanant de pseudo enseignants qui errent dans le désert de l’ignorance et de la bêtise à la recherche de l’oasis des heures supplémentaires!