L’Agence de notation Fitch Ratings confirme les notes de risque de défaut de paiement (dette) à long terme de la Tunisie (IDR), en monnaie étrangère et locale à respectivement «BB-» et «BB» avec perspectives stables.
L’agence souligne sur son site web que les notes d’émission sur les principales obligations étrangères non garanties de la Tunisie ont été confirmées à «BB-». Le plafond pays a été confirmé à «BB» et la note de défaut de paiement à court terme en devises (IDR) à «B».
Elle explique que les indicateurs relatifs au PIB par tête d’habitant et au développement humain sont comparables à ceux des pays similaires, tandis que les indicateurs inhérents à la solidité financière et à la facilité de faire des affaires sont comparables à des niveaux moyens.
Dans ses explications, Fitch évoque notamment un risque politique toujours élevé, au vu des défis sécuritaires et de la grogne sociale et pointe la faiblesse des résultats macroéconomiques enregistrés depuis la révolution en 2011 avec un essoufflement de la croissance et une hausse de l’inflation par rapport à des pays comparables. Elle met également l’accent sur les finances extérieurs, en tant que principal facteur de faiblesse de la notation.
L’Agence internationale estime «incertaine» la persistance, au-delà de 2015, du choc de croissance négative due au terrorisme, notant qu’en l’absence d’une croissance plus élevée, le gouvernement aura du mal à faire face aux pressions sociales.
Selon les prévisions de Fitch, le déficit budgétaire sera inférieur à 5% du PIB en 2015, conformément aux prévisions du budget, et ce malgré la baisse des recettes fiscales. Quant à la dette extérieure nette, elle atteindra 42,4% du PIB à la fin de 2015, ce qui est de nature à augmenter la pressions sur les réserves en devises. L’Agence s’attend à ce que «l’appui important» apporté par les créanciers officiels du pays depuis la révolution se poursuive, en vue de couvrir les besoins de financement extérieur du pays dans les années à venir.
L’amélioration de la notation du pays demeure tributaire, notamment, selon Fitch, d’une baisse structurelle du déficit courant et d’une amélioration des perspectives de croissance.