Améliorer le cadre juridique et sensibiliser à l’importance du rôle de la société civile. Ce sont là les principales recommandations permettant la réalisation des stratégies de planification programmées sur les sites “la Baie de Monastir”, “Ghar El Melh” et “Cap Serrat Cap Négro”, a indiqué Abdessalem Fezzani, expert en environnement et planification territoriale.
Ces stratégies s’inscrivent dans le cadre de l’activité “participation des acteurs locaux dans la gestion environnementale” mise en oeuvre en Tunisie et au Maroc dans le cadre du projet régional “gouvernance et développement des connaissances”, financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) à hauteur de 100.000 euros et piloté par le Plan Bleu (agence de mise en oeuvre du projet), a fait savoir l’expert, lors du séminaire de clôture dudit projet, organisé dernièrement à Tunis.
Ce projet, a-t-il expliqué, vise à renforcer les capacités des acteurs locaux à la planification territoriale participative afin d’améliorer la manière de planifier, de travailler ensemble et de communiquer avec les autres, chose qui pourrait être dupliquée sur d’autres sites, a souligné Fezzani. “Ces plans d’action basés sur des visions partagées de différents acteurs locaux constituent un outil de planification stratégique permettant de réorienter la planification régionale dans les sites choisis, de préparer les requêtes de financement au niveau des bailleurs de fonds ainsi que les actions conventionnées dans le cadre des stratégies précitées”.
D’après l’expert, le blocage de la mise en oeuvre de ces stratégies est dû aux défaillances d’ordre institutionnel et juridique, l’absence d’un cadre réglementaire et de la communication ainsi qu’aux conflits de concertation entre les autorités locales, les municipalités et les délégations dans ces trois régions. “Ces obstacles étaient prévus à l’avance et leur dépassement est tributaire d’une décision permettant la mise en place du principe de la décentralisation adoptée par la nouvelle constitution”, a-t-il poursuivi.
“D’ici là, on va continuer à déployer des efforts et à animer cette dynamique territoriale locale en essayant de trouver des projets et des initiatives, de renforcer le rôle de la société civile et d’identifier des mécanismes à même d’intégrer les aspects liés à la planification régionale”.
Fezzani a cité quelques projets qui sont en cours de préparation dans ces trois sites, tels que celui de la promotion de cogestion des écosystèmes forestiers à “Cap Serrat Cap Négro” ainsi qu’un autre projet pour la gestion de la pollution à Monastir.