A Kébili, région du sud tunisien, réputée pour ses oasis et son agriculture basée sur la production de dattes et de cultures maraîchères, la nappe phréatique est menacée d’épuisement.
Le taux d’exploitation des eaux souterraines a atteint 200%, selon Issa Agoun, chef du département des eaux et du génie rural au Commissariat régional de l’agriculture à Kébili.
La moyenne annuelle d’exploitation des eaux souterraines, notamment par le secteur touristique et agricole, a atteint 400 millions de mètres cubes (m3) alors que la limite tolérée pour préserver la pérennité des ressources et éviter une pénurie de cette ressource précieuse est seulement d’environ 173 millions m3.
Cette surexploitation, causée par le forage anarchique des puits d’irrigation, a entraîné une réduction désormais perceptible, des eaux souterraines ainsi que l’augmentation de leur taux de salinité à plus de 2 grammes/litre, alors que certains puits sont également, destinés, à l’approvisionnement des habitants en eau potable.
Par ailleurs, l’Etat a opté pour la réalisation, dans la région, d’un projet intégré de dessalement des eaux moyennant un coût dépassant 20 millions de dinars. Le projet est à sa phase finale, d’après le correspondant de l’Agence TAP à Kébili.
Autre manifestation de l’épuisement des eaux souterraines, le recours aux pompes à eau, alors que dans les années 80, les puits abondaient naturellement d’eau.