La Chambre syndicale nationale des centres de collecte de lait (UTICA) et l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) lancent un cri d’alarme face à “une augmentation sans précédent des stocks de lait pour atteindre 68 millions de litres depuis août 2015”.
“L’augmentation des stocks stratégiques de lait pour la première fois à ce niveau, face à l’absence de méthodes de gestion et de valorisation des excédents, est un témoignage de dysfonctionnement dans l’ensemble de la filière laitière qui pourrait avoir un impact négatif, notamment sur la production en tant que maillon le plus faible de la chaîne”, ont commenté des représentants des deux structures, dans un communiqué cosigné.
Sur cette production abondante de lait, seulement 850 mille litres ont été exportés et 5 millions de litres séchés. Ceci pourrait pousser les centrales de collecte à refuser de recevoir davantage de quantités de lait durant cette période, pourtant marquée par une basse lactation, prévient la chambre syndicale de l’UTICA et aussi l’UTAP.
“C’est une situation dangereuse pour toute la filière, face à laquelle il faut réagir et prendre les décisions nécessaires et urgentes”, ont indiqué les deux structures.
Elles ont appelé, ainsi, à la mise en application de la décision de libéraliser l’exportation d’une manière définitive et sans le système des quotas et d’autorisations préalables, l’identification d’une solution radicale à l’industrie de séchage de lait, l’arrêt immédiat des importations des produits dérivés de lait qui pourraient être produits sur le marché local, dont le lait séché.
Il s’agit également d’arrêter immédiatement, d’après eux, l’importation de tous les produits utilisés dans la fabrication de produits laitiers et de contrôler les fromageries pour s’assurer qu’elles utilisent bien le lait local dans la fabrication des fromages.