Identifier les enjeux majeurs pour la gestion des ressources en eau et les stratégies d’adaptation aux conditions climatiques dans la région du bassin versant de Oued Rmel (gouvernorat de Zaghouan), tels sont les principaux objectifs assignés au projet BeWater, financé par l’Union européenne (UE).
Le projet, dont le coût est estimé à 3,5 MDT (2,9 MDT mobilisés par de l’UE et 0,06 MDT par les pays participants), couvre 4 pays du bassin méditerranéen (Tunisie, Espagne, Chypre, Slovénie). Il vise à développer des plans d’adaptation de gestion de l’eau dans la région méditerranéenne par le biais de la participation citoyenne, a déclaré Sihem Jebari, chercheuse et coordinatrice du projet BeWater à L’INRGREF (Institut national de recherches en génie rural, Eaux et forêts).
Les projections relatives aux changements climatiques prévoient que le bassin versant de Oued Rmel, une région semi-aride (entre 400 et 450 millimètres de précipitations par an), devra affronter la problématique des changements climatiques, notamment une rareté de l’eau et une augmentation de la sécheresse, a souligné la responsable.
Intervenant, mercredi, lors des travaux d’un atelier scientifique «Projet BeWater: Rendre la société un participant actif dans l’adaptation de la gestion de l’eau aux changements globaux», la responsable a précisé que le projet a permis aux différents acteurs (scientifiques de l’INRGREF, représentants du ministère de l’agriculture, les groupements de développement agricole, l’UTAP, les enseignants et les chercheurs), d’aborder les solutions potentielles pour faire face aux futurs défis liés à la gestion de l’eau dans le cadre des changements climatiques. Dix-neuf options de gestion de l’eau ont été élaborées, dont 4 ont été identifiées comme les plus importantes.
Il s’agit de développer de nouvelles techniques de conservation des eaux et du sol, outre l’utilisation des techniques d’économie d’eau dans le secteur agricole, la réduction des pressions exercées par la société civile sur les forêts et l’implication des acteurs dans toutes les étapes de la prise de décision.
La responsable de l’INGREF, a dans ce cadre, rappelé que 15 critères ont été retenus pour l’élaboration de ces options dont notamment la dégradation des sols, la qualité de l’eau, l’accès des populations, les cultures pluviales et les incendies de forêts…