Daech détruit l’Arc de triomphe de Palmyre

arc--triumphe.jpgLa «perle du désert» disparaît petit à petit. Après les temples de Bêl et Baalshamin, Palmyre perd son Arc de triomphe, dynamité à son tour ce dimanche 4 octobre. L’État Islamique (EI) a détruit le bâtiment vieux de 2000 ans en raison d’ornements sur ses colonnes. Daech occupe la cité antique syrienne, classée au patrimoine mondial, depuis le 21 mai 2015.

«Nous sommes en train de vivre une catastrophe, a déploré le chef des Antiquités en Syrie, Maamoun Abdelkarim. Depuis la capture de la cité, c’est un choc après l’autre.» Il a confirmé la destruction de l’Arc de triomphe, déjà piégé il y a quelques semaines par l’État Islamique. La survie de Palmyre est menacée, où tout monument décoré par des fresques et des statues représentant des hommes et des animaux est susceptible d’être détruit par Daech. «On sait que l’État islamique a encore piégé d’autres monuments, a assuré Mamoun Abdelkarim. Ils veulent détruire l’amphithéâtre, la colonnade. Nous avons désormais peur pour toute la cité antique.»

Près de trois cents monuments ont été recensés à Palmyre par les archéologues, et sa nécropole est la plus grande nécropole d’époque romaine du Proche-Orient. Une grande partie de la cité antique est restée dans un état de conservation inédit. L’Arc triomphal détruit dimanche s’ajoute désormais à une longue liste de joyaux démolis par Daech en Syrie et en Irak. Pour le chef des Antiquités, la situation est d’autant plus dramatique que ce ne sont plus seulement les monuments religieux qui sont touchés: «l’EI détruit désormais par vengeance, même par pour des raisons idéologiques car l’Arc de triomphe n’était pas un monument religieux mais civil.»

En quatre ans et demi de guerre, l’association de la protection de l’archéologie syrienne déplore la destruction complète ou partielle de plus de 900 monuments ou sites archéologiques.

AFP