Les mouvements sociaux ont enregistré une augmentation de 45% en septembre 2015 par rapport aux mois de juillet et août 2015, a fait savoir Abdelssatar Sahbani, sociologue et président de l’Observatoire social tunisien relevant du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES).
S’exprimant lors d’une rencontre avec la presse tenue, vendredi 16 octobre au siège du Forum à Tunis, Sahbani a révélé que 398 mouvements de protestation (individuels et collectifs) ont été enregistrés contre 272 mouvements en juillet 2015 et 275 en d’août 2015.
Il a expliqué la multiplication des mouvements sociaux par les protestations observées à l’occasion de la rentrée scolaire et de l’examen par l’assemblée des représentants du peuple de la loi relative à la réconciliation économique et sociale.
Ces mouvements, qui ne sont pas encadrés, cherchent à attirer l’attention sur des problèmes sociaux souvent ignorés, comme l’absence ou l’interruption de l’alimentation en eau potable dans certaines régions. S’agissant des cas de suicides et tentatives de suicides, Abessatar Sahbani a mentionné que 69 cas ont été signalés dont 31 cas dans la région de Bizerte, ajoutant que ce phénomène touche essentiellement la tranche d’âge 26/35 ans avec un taux plus élevé chez la gent masculin.
Il a attiré l’attention sur l’augmentation des cas de suicide chez les enfants, faisant savoir, à cet égard, que 3 cas ont été enregistrés au cours du mois de septembre contre un seul cas en juillet, appelant les autorités concernées à prendre des mesures urgentes en matière d’assistance psychologique et sociale des enfants dans les différentes régions de la République.
Il a, par ailleurs, estimé que le manque de structure d’assistance aux personnes âgées a entraîné l’augmentation des cas de suicides et de tentatives de suicides chez les personnes de troisième âge.
De son côté, Massoud Romdhani, membre du FTDES a évoqué la multiplication des formes de violence dans la société tunisienne. Il a, par ailleurs, appelé les autorités concernées à régulariser la situation des ouvriers de chantiers.