«Tunisia Africa Business Council» (TABC) ou Conseil d’affaires tuniso-africain, c’est son appellation. La cérémonie de son lancement s’est déroulée vendredi 16 octobre dans un hôtel à Tunis, en présence de plusieurs hommes d’affaires, et avec comme invité d’honneur Touhami Abdouli, secrétaire d’Etat chargé des Affaires arabes et africaines au ministère des Affaires étrangères.
Selon le président du Bureau exécutif de TABC, Bassam Loukil, par ailleurs p-dg du Groupe éponyme, cette structure vise à renforcer davantage la coopération économique entre la Tunisie et le reste du continent africain et promouvoir les relations entre les investisseurs tunisiens et africains du Sud du Sahara.
A noter également que Jalloul Ayed en est le président d’honneur.
Pour ce faire, le Conseil va jouer le rôle de rassembleur de tous les acteurs institutionnels, opérateurs économiques privés et organisations professionnelles, afin de mettre en place une nouvelle vision de la Tunisie sur le continent africain, explique M. Loukil.
Dans cette optique, TABC est animé par la volonté de pousser les investisseurs tunisiens à accentuer leur présence sur les marchés africains. Il compte les encadrer en leur fournissant des informations fiables et précises sur le climat des affaires dans tous les pays d’Afrique. De ce fait, M. Loukil promet une forte présence de TABC dans les forums, les expositions et autres Salons qui sont organisés sur le continent.
Dans son allocution, M. Abdouli s’est félicité de la création du Conseil, estimant que celui-ci va jouer un rôle important pour soutenir l’État dans ses efforts d’ouverture sur le marché africain et de diversifier ses partenaires avec le continent.
Ceci étant, nous nous permettons de formuler une critique concernant la composition du Bureau exécutif du “Conseil d’affaires tuniso-africain“. Mais rassurez-vous, sur la forme, il n’y a à dire. C’est sur le fond ou plus précisément sur la sémantique que le bât blesse.
En effet, quand on analyse l’appellation “Conseil d’affaires tuniso-africain“, cela devrait signifier que celle-ci englobe des “Africains“. Or, il n’en est rien. D’où notre proposition soit de modifier cette appellation pour “Conseil d’affaires tunisien pour l’Afrique“, soit d’inclure dans le Conseil des “Africains“ –ce qui nous semble peu probable. Mais dans tous les cas de figure, le concept “tuniso-africain“ sans des “Africains“ est contre-indiqué. Pour s’en rendre compte, regardez les Chambres mixtes (tuniso-française, allemande, libyenne, marocaine, italienne…), est-il concevable qu’on ne trouve dans leur “bureau exécutif que des Tunisiens dans leur bureau exécutif ?