La banane n’est pas un fruit c’est un légume voire un gros légume ; certains agronomes la considèrent même comme une herbe qui pousse à l’ombre des cocotiers dans les forêts tropicales, mais les cocotiers sont tellement grands et parfois ont un tronc tellement lisse que les fruits en deviennent quasi inaccessibles. Pour rendre service au consommateur, ces fruits tombent tout seuls et parfois on est obligé de secouer le cocotier !
Et ce qu’on appelle les forestiers collectent ces fruits et les régimes de bananes qu’ils vendent pour survivre aux urbains, lesquels font frire certaines variétés de bananes en jetant les peaux de bananes. C’est curieux comme le langage de la jungle politique ressemble à celui de la jungle tropicale : il y a des gros légumes, des peaux de bananes, des bananiers qui croissent à l’ombre des cocotiers qu’il faut parfois secouer pour pouvoir s’abreuver de leur laitance !
Sacré monde politique ! C’est une arène sans compromission où toute erreur est fatale et ceux qui ne savent pas faire –et ils sont légion- sont écrasés et effacés irrémédiablement par le fil des événements que l’on subit sans espoir de retour. On prétend qu’un homme politique au sens propre du terme est celui qui sait interpréter le passé pour mieux prévoir, ce qui n’est pas une mince affaire dans un monde qui bouge d’une manière quasi aléatoire…
Dans cette jungle politique, il y a, comme dans les forêts tropicales, des étages et des niveaux : les chefs, les sous-chefs et les autres qui réagissent aux événements comme la forêt réagit aux phénomènes climatologiques lesquels sont parfois inattendus. Prenez par exemple le cas du PRIX NOBEL DE LA PAIX, cela ressemble à une bonne averse qui arrive après une sécheresse prolongée et provoquée par ce qu’on appelle le changement climatique. Il faut dire aussi qu’il y a eu des assassinats politiques lesquels, en restant impunis, ressemblent à des points noirs sur la voie de ce que l’on appelle la démocratie. Et les experts vous le diront : les points noirs ça freine la circulation…
Démocratie, politique, peaux de banane et tutti quanti, c’est un ensemble indissociable et ressemble au titre d’une pièce de théâtre où deux acteurs prédominent sur les planches : le premier veut sauver le pays et ses acquis, et l’autre veut sauver ses acquis et ses convictions ! Dois-je vous les nommer ? Et dans la salle il y a ceux qui applaudissent l’un, et ceux qui applaudissent l’autre, et au poulailler ceux qui huent tout le monde en leur jetant des peaux de banane ! Et le seul gagnant est celui qui les leur importe…