Le secrétaire général du syndicat général de la formation professionnelle, de l’emploi et de l’immigration, relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Jabrane Bouraoui, a souligné la nécessité de réviser les politiques de l’emploi qui, selon lui, se sont révélées peu efficaces.
S’exprimant en marge d’une journée de réflexion sur “la jeunesse tunisienne face aux défis de l’emploi”, organisée vendredi 23 octobre à Gammarth, Bouraoui a fait savoir que ces politiques, censées promouvoir l’emploi, se sont transformées en des programmes favorisant l’exploitation de la main-d’oeuvre et le développement du travail précaire.
Il déploré également l’exclusion des jeunes déscolarisés de manière précoce de ces politiques d’emploi, appelant, dans ce sens, à mettre en place une stratégie claire de lutte contre le chômage et à réviser le système de formation professionnelle.
Pour sa part, le ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Zied Laadhari, a appuyé l’idée selon laquelle il était impératif d’engager des réformes radicales afin de réhabiliter la main-d’oeuvre et faciliter l’insertion des jeunes dans la vie professionnelle. Il rappelle, dans cet ordre d’idées, que ce projet de réforme se fera en concertation avec les ministères de l’Enseignement supérieur et des Affaires sociales, tout en impliquant les différents acteurs sociaux et les composantes de la société civile.
S’inscrivant dans le cadre de la préparation de la “feuille de route du dialogue social et de la future stratégie nationale de l’emploi”, cette journée de réflexion a été organisée par l’Organisation internationale du travail (OIT) en collaboration avec le ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi.
Consacrée à la présentation de rapports d’études sur l’emploi des jeunes en Tunisie, cette journée s’inscrit également dans le cadre du projet “appel à l’action sur la crise de l’emploi des jeunes en Tunisie”.