L’application du réseau social mettait à mal l’autonomie des téléphones Apple, même lorsqu’elle n’était pas ouverte. Les équipes de Facebook disent avoir résolu le problème.
La dernière mise à jour de l’application Facebook pour iPhone a été accompagnée, pour une fois, d’un mot d’excuse. Sa précédente version provoquait une baisse importante de l’autonomie des smartphones Apple, même lorsqu’elle n’était pas utilisée. Ari Grant, un ingénieur de la firme, a expliqué sur le réseau social que cela était dû à deux problèmes désormais corrigés. «Vous devriez voir des améliorations grâce à la version mise en ligne aujourd’hui», a-t-il assuré.
Dans un billet paru sur Medium le 11 octobre, Matt Galligan, co-fondateur de l’application Circa, avait accusé Facebook d’anéantir l’autonomie de son téléphone, même lorsque le rafraîchissement en arrière-plan était désactivé. En l’espace d’une semaine, Facebook avait utilisé 15% de la capacité de sa batterie. L’auteur soupçonnait l’application de continuer à fonctionner alors que la plupart de ses fonctionnalités étaient désactivées. Un blogueur a par la suite accusé Facebook de trouver des parades pour continuer de faire marcher l’application même lorsqu’elle devait être désactivée, afin de récolter des informations sur les utilisateurs du réseau social.
Ari Grant décrit les détails techniques des deux défauts de son application. Le premier a pour nom «CPU Spin». «C’est l’équivalent d’un enfant qui demande pendant un trajet en voiture ‘Est-ce qu’on est déjà arrivés? Est-ce qu’on est déjà arrivés?’ de façon répétée», explique le développeur. «Ce processus répété entraînait une plus forte consommation de la batterie.» L’autre défaut concernait une fonction qui permet d’écouter une vidéo lorsque le téléphone était verrouillé.
Le partage des données de localisation mis en cause
Tout le monde n’a pas la même lecture du problème. Jonathan Zdziarski, un chercheur en sécurité informatique, avait aussi analysé le fonctionnement de l’application et offert ses conclusions sur Twitter. D’après lui, le fait d’accepter que le service accède aux données de géolocalisation de l’appareil est l’une des principales causes de cette consommation d’énergie en arrière-plan. Si l’utilisateur du téléphone se déplace, l’application récupère toutes les données et les utilise pour constituer un historique précis des déplacements, ce qui consomme beaucoup de ressources. Il conseille donc de désactiver le partage des données de géolocalisation. Facebook avait démenti traquer la localisation des utilisateurs de l’application lorsque la géolocalisation n’est pas en marche.
AFP