«Le gouvernement ne dispose pas d’une vision claire de réforme», a estimé Mongi Smaâli, représentant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), samedi 24 octobre, lors du Forum de l’agence TAP, ajoutant, que «la Loi de finances 2016 (LF 2016) comporte, toutefois, des prémices d’une réforme».
Commentant la LF 2016, Smaâli a souligner que «le gouvernement n’a pas adopté, jusqu’à ce jour, le code de l’investissement et a présenté la Loi sur le Partenariat Public-Privé (PPP) comme étant une solution pour sortir le pays de ses problèmes actuels».
Cependant, il considère que la LF 2016 comporte des prémices d’une réforme fiscale, soulignant l’impératif de déployer un effort considérable pour réaliser un taux de croissance de l’ordre de 2,5%.
D’après lui, la LF 2016 doit permettre l’accomplissement de l’équité fiscale et du développement régional, mais aussi la création de postes d’emploi, et ce à travers l’amélioration du climat des affaires. Les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la contrebande ne constituent qu’un début et ne sont pas suffisantes.
Dans le même contexte, il s’est interrogé sur les réformes à introduire dans le secteur bancaire et les moyens permettant de créer des postes d’emploi stables.
Smaâli a ajouté que les recrutements dans la fonction publique pour 2015 sont réservés, dans leur majorité, aux départements de l’Intérieur et de la Défense. Il s’agit là du coût payé par la Tunisie dans sa lutte contre le terrorisme.
Le représentant de l’UGTT a exprimé ses regrets pour le report à l’année 2017 de la décision d’exonération d’impôts de la catégorie de Tunisiens dont le revenu annuel ne dépasse pas les 5.000 dinars.