La bonne gestion du dossier de l’emploi et la mise en place d’un système de protection sociale permettent d’aider à l’intégration des jeunes dans la vie publique et de les prémunir contre les phénomènes à risques (immigration clandestine, drogue, violence, terrorisme). C’est ce qu’estime Mohamed Jouili, directeur général de l’Observatoire national de la jeunesse qui s’exprimait au cours d’une conférence tenue lundi sur “la jeunesse et l’intégration” à l’initiative du Centre d’études et de recherches économiques et sociales de Tunis et le Centre de la ligue arabe à Tunis.
Jouili insistera sur l’importance de renforcer le volontariat en tant que facteur déterminant dans l’insertion des jeunes, appelant à la mise en place d’un programme national ou d’un comité national de volontariat.
De son côté, Zied Laâdhari, ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, a souligné, à l’ouverture de cette conférence de deux jours, que la question de l’intégration des jeunes est un problème qui restera posé étant donné que 420 mille parmi 620 mille chômeurs en Tunisie sont âgés de 15 à 29 ans. “Nous oeuvrons aujourd’hui à donner aux jeunes une réelle opportunité de s’intégrer dans le marché de l’emploi et d’éviter les solutions à court terme”, a-t-il ajouté.
Pour sa par, le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe à Tunis, Abdelatif Abid, a évoqué la nécessité d’enraciner la culture de la citoyenneté chez les jeunes et de renforcer le dialogue avec eux sans les marginaliser ni les exclure. “Les jeunes peuvent jouer un rôle important sur les plans économique et politique aussi bien à l’échelle nationale que régionale”, a-t-il insisté.
Cette conférence tenue à l’initiative du ministère de la jeunesse et des sports et de la banque internationale a permis de traiter plusieurs thèmes portant sur la jeunesse tunisienne et arabe et son intégration dans le marché de l’emploi.