La branche internationale de la CONECT n’entend pas faire cavalier seul et encore moins supplanter les structures nationales et internationales qui l’ont précédée sur ce terrain. Elle voudrait, au contraire, assurent ses dirigeants, renforcer l’action à l’international des structures nationales existantes.
il n’y a pas eu de cérémonie pour célébrer le quatrième anniversaire de la création de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT), en septembre 2015, la direction du deuxième syndicat patronal, présidé par Tarak Chérif, a choisi de marquer l’événement avec l’annonce de la création de CONECT International, dont la mission et les objectifs ont été présentés mardi 29 septembre.
Probablement échaudés par les réactions négatives de certains au lancement de la CONECT, ses dirigeants font preuve d’une prudence de Sioux à l’occasion de la création sa branche internationale.
Cette nouvelle structure se propose d’offrir «une panoplie de services d’aide à l’internationalisation en faveur de l’entreprise tunisienne, et ce grâce à son réseau international».
Concrètement, CONECT International entend contribuer à l’élaboration d’études comparatives pour le positionnement des produits tunisiens par rapport à la concurrence internationale, créer une Bourse d’affaires permettant d’identifier les produits et les projets à forte valeur ajoutée par région et secteur, promouvoir le «branding» et l’image de la Tunisie de manière innovante, approcher les investisseurs étrangers et être à leur écoute, et, pour concrétiser tout cela, organiser des manifestations d’envergure internationale en Tunisie.
Pour ce faire, CONECT International n’entend pas faire cavalier seul et encore moins supplanter les structures nationales et internationales qui l’ont précédée sur ce terrain.
Bien au contraire, CONECT International «vient compléter les structures nationales existantes dans ce domaine (CEPEX, FIPA, APII, MAE, ONTT, etc.) et renforcer leurs actions à l’international à travers ses propres réseaux» en apportant «la touche et la vision du patronat» et en mobilisant les chefs d’entreprise pour des actions conçues en tenant compte des besoins des entreprises.
CONECT entend également coopérer «étroitement avec les instances internationales ayant une grande expérience dans le soutien à l’entreprise».
Vaste programme pour lequel la CONECT entend mettre en place les moyens adéquats pour pouvoir atteindre les objectifs fixés. En fait, même s’ils ne prononcent pas le mot, c’est un véritable «commando» -de choc- que les dirigeants de la centrale patronale veulent mettre sur pied à cet effet.
Chapeautée, comme nous le révèlent Monia Jeguirim Saïdi, trésorière de la CONECT, par un président et des vice-présidents –élus- chargés de pays, CONECT sera dotée d’un «board stratégique» -composés d’«experts confirmés à l’international» et d’un bureau exécutif.
Son dispositif opérationnel sera composé de conseils d’affaires bilatéraux –trois sont en cours de constitution avec la République tchèque, l’Algérie et le Sénégal- et d’un réseau de «relais tunisiens» dans différents domaines que la CONECT «a déjà identifiés», assure Mme Saïdi.
CONECT International conclura également des conventions de coopération avec les organisations patronales des pays cibles, comme le Tchad, le Cameroun, le Niger, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, l’Algérie, etc.
Voulant fonctionner, selon le mot de la trésorière de la CONECT, comme «une entreprise», CONECT International offrira à ses adhérents des services gratuits mais également payants.