L’amélioration du niveau et des conditions de vie des populations des pays en voie de développement constitue un enjeu mondial, objet d’un consensus au sein de la communauté internationale.
Le développement des pays industrialisés a reposé sur des modèles très consommateurs en ressources naturelles et en énergies fossiles ayant abouti au dérèglement du climat. Légitimement les pays en développement aspirent à un meilleur niveau de vie, mais dans l’hypothèse où ils adoptent le même type de modèles, le dérèglement climatique ne cessera de s’aggraver. La menace du dérèglement climatique pour nos sociétés et notre écosystème s’en trouvera accentuée.
Arbitrer entre climat et développement n’est donc pas concevable.
Ainsi, l’un des principaux défis du XXIe siècle est de définir des trajectoires de développement conciliant enjeux économiques, sociaux, environnementaux et climatiques.
Comment définir ces trajectoires de développement? Comment les financer? Tous les pays en ont-ils les moyens? Des solutions concrètes ont-elles déjà été identifiées? Particulièrement par les pays développés?
La Tunisie est particulièrement vulnérable aux effets des changements climatiques. Elle est notamment exposée à une aridité importante, susceptible de s’accentuer durant les prochaines années sous l’effet des dérèglements climatiques.
Dans ce contexte, la Tunisie s’est inscrite volontairement sur la voie d’un développement à faible intensité carbone et résilient aux changements climatiques. Plusieurs initiatives ont ainsi été conduites: la réalisation de divers travaux sur la transition énergétique, l’élaboration d’une stratégie sur les changements climatiques en 2012, la production d’un premier rapport biannuel en 2014, la préparation de la contribution nationale en
2015. Autant d’initiatives qui lui ont valu le statut d’un pays volontariste, au sein des pays en développement à revenus limités et intermédiaires, dans la lutte contre les changements climatiques.
Quelles ont été les solutions concrètes expérimentées en Tunisie pour lutter contre les changements climatiques et leurs effets? Comment la Tunisie envisage-t-elle de contribuer aux efforts de la communauté internationale en matière de lutte contre les changements climatiques? Quelles sont les principales actions à mettre en œuvre sur le plan de l’adaptation et de l’atténuation?
La conférence-débat du 5 novembre prochain, au Centre international des technologies de l’environnement (CITET) qui s’inscrit dans la perspective de la COP 21, organisée en cette fin d’année à Paris, tentera de fournir quelques orientations pour répondre à toutes ces questions.
Se tiendra le même jour le vernissage de l’exposition photos «60 solutions face aux changements climatiques». Exposition réalisée par l’AFD en partenariat avec Yann Arthus-Bertrand et la fondation GOOD PLANET.
L’exposition comprend vingt-et-une photos, et autant de projets, illustrant des solutions concrètes et positives dans la lutte contre le dérèglement climatique. Cette exposition de photos illustratives de solutions dans dix-huit pays est enrichie par des photos représentatives des défis et des solutions concrètes contre le dérèglement climatique expérimentées en Tunisie.
Enfin, seront organisées les 06 et 07 novembre 2015 des projections de films dédiés au même thème afin de sensibiliser le public à l’importance de ce sujet.
La 21ème Conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de
2015 (COP21/CMP11) se tiendra du 30 novembre au 11 décembre 2015. 40.000 personnes y sont attendues.
Cette conférence devra marquer une étape décisive dans la négociation du futur accord international sur le climat. Il s’agira d’aboutir à un texte ambitieux et équitable, applicable à tous les pays, permettant de maintenir le réchauffement mondial en deçà de 2°C d’ici à la fin du siècle.
Programme de la conférence-débat du CITET
Au cours de la séance inaugurale, on assistera successivement aux allocutions de Amel JRAD, directrice générale du CITET, de Mounir Tabet (représentant résident du PNUD en Tunisie), de François Gouyette (ambassadeur de France en Tunisie), de Néjib Dérouich (ministre de l’Environnement et du Développement durable.
Ensuite, on entrera dans le vif du sujet avec la session introductive portant sur les “Les enjeux de la COP21“. Et pour planter le décor, on aura droit à l’intervention de Stéphane Gompertz, ambassadeur Climat pour la région Afrique du Nord et Moyen-Orient; laquelle intervention sera suivie d’une séance questions/réponses.
“Changements climatiques et développement: les solutions“, c’est le thème de la 2ème session avec plusieurs panélistes, entre autres: Walid Ali – “Managing Climate risk and building resilience: lessons from UNDP and partnerships”; Raoudha Gafrej (experte en gestion des ressources en eau); Rafik Missaoui (consultant); l’Association tunisienne des changements climatiques et du développement durable (2C2D)…
Par la suite, des solutions testées en Tunisie seront passées en revue, à l’instar d’“INTERCHAUX“ (projet de dépollution et d’EE dans la région de Thala à Kasserine, financé par l’AFD via la ligne de crédit environnement); de l’installation d’une centrale pilote de 100 kWc.
La session 3 débattra du “financement des changements climatiques et développement“ au cours de laquelle interviendront STEPHANE GOMPERTZ, PHILIPPE CYRILLE BERTON (directeur de l’AFD en Tunisie qui exposera les financements climats de l’AFD: des instruments financiers et des modes d’action innovants), Ahmed El Karm (président du directoire d’AMEN BANK qui parlera du rôle des banques privées dans les financements verts).
Là également des exemples de projets concrets seront présentés, tels que le projet de gestion des ressources naturelles – Territoires ruraux vulnérables; le Fonds de transition énergétique (FTE)…
La conférence-débat verra le Vernissage de l’exposition photos «60 solutions face aux changements climatiques».