Marie Françoise Marie-Nelly, directrice des opérations pour le Maghreb et Malte à la Banque mondiale (BM), lance un appel pour changer les avis erronés sur cette institution. «La BM a beaucoup changé et cette institution respecte ses clients et ne vise nullement à imposer ses visions et stratégies», a-t-elle déclaré à la correspondante de l’agence TAP à Béja.
Intervenant lors de la tenue de la consultation publique avec les composantes de la société civile, organisée mardi 3 novembre à Béja par la BM et l’Institut national pour la démocratie et le développement, la responsable a souligné que l’institution de Bretton Woods oeuvre à être à l’écoute de la société civile dans les régions tunisiennes.
Par ailleurs, la BM élabore ses stratégies sur la base des besoins exprimés par l’Etat, a-t-elle indiqué, précisant que l’objectif actuel est d’appuyer les efforts de la Tunisie visant à renouveler le contrat social.
La consultation, tenue à Béja, a permis à la BM de recevoir plusieurs messages relatifs aux aspirations de la région et ses priorités ainsi qu’aux jeunes, à la formation professionnelle et l’impact des projets de la BM.
Elyes Ezzine, président de l’Institut national pour la démocratie et le développement, a souligné que la consultation constitue une occasion pour la société civile de faire entendre sa voix à Béja aux parties concernées par la réduction des écarts entre les régions.
Les travaux de la consultation ont comporté la présentation par l’équipe de la BM du cadre du partenariat par pays (CPP) entre le gouvernement tunisien et la BM, dont les objectifs sont l’offre d’opportunités aux catégories démunies et la réalisation de projets, outre l’accent à mettre sur le genre social.
La société civile à Béja et les cadres régionaux ont présenté des propositions et scénarios ainsi que leurs préoccupations relatives au développement et au financement des projets et secteurs prioritaires, outre leurs attentes de la BM en matière de choix et financement des projets à Béja.
Les points de vue des représentants d’un nombre d’associations ont oscillé entre le refus, l’acceptation et la réserve s’agissant de cette consultation directe de la société civile dans la région. Plusieurs d’entre eux ont souligné, dans des déclarations à TAP, l’impératif de préserver les affaires privées dans le débat et se sont interrogés sur les causes de la tenue de cette consultation en cette période, appelant à la nécessité de préparer d’avance ce genre de consultations.