«La récession technique de l’économie tunisienne se confirme de plus en plus, à un moment où tous les secteurs productifs connaissent une régression significative». C’est le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Chedly Ayari, qui l’a affirmé alors qu’il tenait un point de presse, jeudi 5 novembre au siège de la BCT, en marge d’un séminaire sur le lancement du projet de jumelage entre la Tunisie et la France pour la modernisation du cadre opérationnel de la politique monétaire de la Banque centrale de Tunisie (BCT).
Pour le patron de la BCT, 2015 ne sera pas une année euphorique pour la croissance économique en Tunisie. «Les taux fixés par la BCT en matière de croissance se confirmeront, d’autant plus que les crises qui ont frappé de plein fouet les industries tunisiennes laissent croire que l’économie nationale n’est pas fondée sur une base solide lui permettant d’y résister», a-t-il dit.
C’est donc pour faire face à cette conjoncture difficile que la BCT s’est employée à réduire les taux d’intérêts des crédits dans l’espoir de booster l’investissement, a-t-il expliqué. Ces taux vont être reliés au taux d’inflation.
Par ailleurs, il a fait savoir qu’une nouvelle loi régissant l’activité des banques sera mise en application à partir de l’année 2016, après son adoption par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Ce projet de loi a pour principal objectif de renforcer l’indépendance de la Banque centrale au niveau de sa fonction et d’assurer la protection du consommateur, par l’amélioration des services bancaires.