Un constat est inquiétant: environ 70% des dos d’âne en Tunisie ont été aménagés par de simples citoyens sans signalisation sur des sites ayant connu des accidents graves de la route ou enregistrant de grandes vitesses. C’est en tout cas ce qu’affirme le secrétaire d’Etat chargé de l’Habitat Anis Ghdira.
De ce fait, le ministère de l’Equipement procède actuellement à l’enlèvement de ces dos d’âne, a-t-il souligné lors d’une séance d’audition à l’Assemblée des représentants de peuple (ARP) sur le crédit qu’accorde à la Tunisie la Banque internationale de reconstruction et de développement (BIRD) de 393,14 millions de dinars.
Répondant aux interventions des députés sur l’absence de la maintenance périodique des routes, Ghdira a affirmé que le ministère a multiplié le budget consacré à la maintenance par 2,5 afin d’assurer l’aménagement et la maintenance des routes durant les prochaines années, après le blocage de la plupart des projets routiers après la révolution.
Le ministère oeuvre également à transformer les routes classées en autoroutes, a-t-il dit, notant qu’à l’exception de l’autoroute Tunis-Sousse, les recettes des autres autoroutes ne couvrent pas les frais d’entretien, et que le partenariat dans le domaine des autoroutes n’est pas rentable.
Par ailleurs, Ghdira estime que la résolution du problème de l’encombrement au niveau de la capitale nécessite la construction davantage de routes périphériques à l’instar des routes X20 et X30, ce qui permet de réduire l’encombrement au centre-ville.