Le charançon rouge, un ravageur qui attaque le palmier aussi bien ornemental que dattier, s’est retrouvé en Tunisie en 2011, après avoir réussi à s’introduire dans d’autres pays méditerranéens depuis 1996.
“Il a été signalé pour la première fois en Tunisie par le Service de quarantaine à la Direction générale de la protection et du contrôle de la qualité des produits agricoles dans la banlieue nord (Carthage) en 2011”, a expliqué Olfa Bachrouch, attachée de recherche au Laboratoire de protection des végétaux à l’Institut national de la recherche agronomique de Tunisie (INRAT).
Il faut mettre tout en œuvre, a-t-elle déclaré à l’agence TAP, pour protéger les palmiers tunisiens de ce ravageur qui compte parmi les plus redoutables pour le palmier.
Les symptômes de l’attaque du charançon rouge, explique Bachrouch, ne vont apparaître que plusieurs semaines à plusieurs mois après le début de l’infestation par la larve qui se cache à l’intérieur de l’arbre.
La présence du ravageur se signale par la présence de suintements liquides bruns et visqueux qui ponctuent les orifices perforés par les grosses larves à la base des palmes.
La chercheur a mis en garde contre l’importation des plants de palmiers de zones infestées vers des zones exemptes, comparant cette pratique à celle d'”introduire le loup dans la bergerie” et recommandant plus de sécurisation en imposant une quarantaine sévère à l’arrivée des arbres.
Elle a également évoqué une lutte chimique qui peut être préventive ou curatives, et ce, par l’usage d’insecticides permettant de tuer les œufs et les larves et traiter les arbres attaqués.