La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) dénonce la manière avec laquelle la présidence du gouvernement a décidé de révoquer le P-DG de l’Etablissement de la télévision tunisienne (ETT), appelant à revoir sa décision “en raison de ses répercussions négatives sur le processus de réforme des médias publics”.
La HAICA estime qu’il s’agit d’une décision “unilatérale” en “violation flagrante des dispositions de l’article 19 du décret-loi 116 en date du 2 novembre 2011 relatif à l’avis conforme”.
Dans sa déclaration, l’instance a assuré se réserver le droit de saisir la justice pour mettre fin “à la régression flagrante des garanties fondamentales de la liberté d’expression”.
La nomination du P-dg de la télévision tunisienne s’est effectuée dans le cadre “d’une démarche consultative avec le gouvernement”, d’où la nécessité de respecter ce même processus pour garantir la transparence, ajoute la HAICA. “Il s’agit d’une décision politique en rapport avec de précédentes décisions adoptée au sein de la télévision tunisienne pour défendre son indépendance contre les pressions politiques et financières”.
La décision de révocation du P-DG de l’ETT a été suivie par la démission du directeur de Watania1 et de la directrice de Watania 2.
Plusieurs organisations ont critiqué la récente décision de la présidence du gouvernement de révoquer le premier responsable de l’ETT. Cependant, ces organisations qui critiquent cette décision ne tiennent pas compte de la faute professionnelle commise par le premier responsable de la télévision nationale.