Un parcours magnifique en plein coeur de la nature est aménagé entre Cap Negro (Béja) et Cap Serrat (Bizerte) où des haltes éco-touristiques et d’agro-tourisme sont en cours d’aménagement en vue de les intégrer dans les réseaux tunisiens d’éco-tourisme.
Le circuit s’inscrit dans le cadre du projet “SEA-MED” (sustainable Economic activities in Mediterranéen Marine Protected Aéras)-(Activités économiques durables dans les zones marines protégées) initié par le Fonds mondial pour la Nature (WWF).
Dimanche 15 novembre, son Bureau de l’Afrique du Nord en Tunisie a organisé une “visite d’expérimentation” à ce parcours et ses escales, dont la première est située à la localité de Khorgalia à Nefza (Béja), la deuxième à Dmaien et la troisième sur la rive de l’immense barrage de Sidi Barrak, reconnu depuis 2012 comme site RAMSAR (zone humide d’importance internationale).
Le circuit promet aux randonneurs de belles découvertes, à la fois naturelles et culinaires, dans une région à vocation agricole et connue pour sa riche biodiversité forestière et marine.
Le parcours commence à Nefza à Béja (environ 104 km de Tunis) où se trouve, en pleine campagne, une «Maison de la Nature», encore en construction. Cette maison comprendra, selon le responsable de ce projet, Ali Mastouri, un “espace apiculture” réservé au traitement du miel et un autre consacré aux laitages bio. Des gîtes ruraux, destinés à héberger les touristes tunisiens et étrangers, probablement dès le début de 2016, occupent le premier étage de la maison située dans cette localité verdoyante au paysage sublime.
Mastouri, fan de la nature de cette région, oeuvre à associer à ce projet toute la population locale (apiculteurs, agriculteurs, paysannes, artisanes..) pour “créer une chaîne de valeurs locale et vendre un panier local de produits bio”.
L’ambition de ce quinquagénaire consiste à créer, au départ, une dynamique économique à travers la valorisation des produits bio locaux pour se connecter ensuite, «à un réseau plus vaste de haltes éco-touristiques, pourquoi pas, dans toute la région du nord-ouest», selon ses propos.
A Dmaien, où une aire de repos est aménagée, un restaurant a déjà ouvert ses portes offrant des délices locaux et des produits de terroir aux visiteurs.
D’autres services de restauration seront développés à la halte éco-touristique d’Ouled Salem sur la rive du barrage Sidi El Barrak. Au menu prévu figurent notamment, des produits de pêche ainsi que les agrumes cultivés dans la région avec au programme de la visite, des activités de loisirs, dont des balades en Kayak.
Les habitants des localités visitées, hospitaliers et généreux, n’ont pas caché leur joie d’être associés à cette initiative. Pour Bilel et Dhirar, deux jeunes marins-pêcheurs, ce type de projets permet à la fois de sauvegarder un patrimoine naturel et culinaire précieux et d’avoir une source de revenu à travers la création de petits projets éco-touristiques.
Chez ces habitants, les visiteurs peuvent goûter à des plats traditionnels (couscous, pain traditionnel, potages…) concoctés à partir des produits agricoles bio tels que le miel, le beurre, le lait, l’huile d’olive). Ils peuvent également, s’approvisionner en huiles aromatiques et médicinales extraites des plantes forestières de la région (romarin, ortie, thym), tout en profitant des paysages d’une beauté authentique.
Le projet SEA-MED du WWF aborde la gestion de la pêche et du tourisme à travers une approche participative des parties prenantes afin de démontrer la valeur des aires marines protégées dans la gestion des ressources marines. Il vise à créer, en Tunisie, des modèles exemplaires de localités de gestion intégrée dans les zones protégées des Kroumirie-Mogods.