Lamudi fait un tour d’horizon sur un mode de vie qui se répand de plus en plus chez les jeunes tunisiens.
En Tunisie, le phénomène de la colocation prend de l’ampleur à vue d’œil. En effet, de nombreuses personnes se tournent vers cette option au lieu de la location dite classique, pour de multiples raisons souvent avantageuses. Quelques fois, il est bien difficile de trouver chaussure à son pied lorsqu’il s’agit de se loger. Que ce soit pour des raisons de proximité, de commodités ou bien budgétaires, comme c’est le cas le plus souvent. Cependant, les personnes désirant se loger avec le moins de contraintes possible et un maximum d’avantages, ont opté pour ce choix.
En effet, la colocation présente bien des avantages pour les locataires. Un loyer moins important à payer et une répartition des tâches ménagères, ce qui va alléger l’emploi du temps des colocataires. Généralement, ce sont les étudiants ou les jeunes actifs qui optent pour ce mode de vie. Lamudi a fait un tour d’horizon, et a posé la question aux principaux intéressés.
Colocation rime souvent avec avantages financiers. Pour les étudiants tout comme les jeunes actifs, le budget est souvent serré et ils doivent réduire les dépenses par tous les moyens. La colocation étant une excellente solution pour y remédier, ils partagent un appartement souvent à deux.
Quant au quartier de résidence, leurs exigences sont claires. Pour Manel, une étudiante en Master qui partage un studio avec une autre étudiante dans le Grand Tunis: «être à proximité de mon université est primordial. Lorsque je cherchais un logement en début d’année scolaire, je me concentrais surtout sur deux critères: la proximité et la réputation du quartier. D’abord, je dois être proche de mon université, cela m’économise le temps des transports en commun et ses inconvénients. Ensuite, le quartier doit être bien fréquenté. J’ai opté pour une colocataire, la sécurité étant un élément important».
Le cas diffère lorsqu’il s’agit d’une colocation 100% masculine. Pour Rami, un jeune professionnel en colocation avec un étudiant: «Il est important que ma part du loyer ne dépasse pas les 200 DT par mois. Ma situation financière ne me le permet pas plus. Entre les dépenses quotidiennes et les factures, le budget peut se réduire comme une peau de chagrin!».
En ce qui concerne le choix du colocataire, les avis divergent. « Je ne suis pas très exigeante mais il me faut quelqu’un de respectueux, du même sexe. Employée ou étudiante peu importe. Quelqu’un digne de confiance et pouvant justifier de revenus mensuels», souligne Manel.
La colocation présente certes des avantages considérables, toutefois les rapports peuvent vite devenir conflictuels. Comme c’est le cas de Mohamed, un étudiant vivant avec deux autres camarades du même âge: «Parfois le ton monte rapidement, surtout lorsqu’il s’agit des tâches ménagères ou bien des courses à faire. Au début, nous avons établi un tableau pour la répartition des tâches, mais au bout de quelques semaines et surtout en période d’examen, plus personne ne respecte ce tableau. On se retrouve au bout de deux jours avec trois à quatre sacs poubelles qui traînent et un évier plein à ras bord de vaisselle non faite. C’est crasseux, sale et non hygiénique!».
La colocation a plusieurs atouts, principalement économiques, surtout au vu des prix de la location de certaines zones prisées par les jeunes.
Toutefois, il faut user de certains stratagèmes pour réussir cette vie à plusieurs. Opter pour des colocataires qui inspirent une confiance profonde ainsi qu’une entente, car cela constitue un facteur primordial de réussite d’une colocation. Cette entente se mettra au bénéfice de la vie commune. Il faut pouvoir se mettre d’accord sur les différentes tâches qui ont trait à la maison et trouver des réponses aux questions suivantes: qui règle les factures d’eau et d’électricité? Qui s’occupe du ménage? La réponse à ces questions déterminera la bonne entente de la cohabitation.