La société Weatherford de services pétroliers, à Sfax, est menacée de fermeture en raison de l’aggravation de la crise sociale en son sein, a déclaré, à l’agence TAP, le président de l’Union régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (URICA), Anouar Triki.
Depuis lundi, des employés de la société sont entrés en grève pour une dizaine de jours réclamant une augmentation de salaire et la réintégration de quatre agents en arrêt de travail pour des raisons disciplinaires dont deux membres du syndicat de base relevant de l’Union régionale du travail (URT), a fait savoir Anouar Triki.
D’autre part, des ouvriers opposés à la grève se sont rassemblés, mardi matin, devant le siège du gouvernorat de Sfax, pour revendiquer leur droit au travail.
Le nombre de ceux qui refusent de faire grève atteint une quarantaine, a précisé le président de l’URICA ajoutant que la direction de la société a porté plainte auprès du ministère public pour violation de la liberté de travailler et occupation de l’entreprise par des grévistes qui ont séquestré les gardiens et confisqué les clés des bureaux.
Le secrétaire général de l’URT, Hédi Ben Jemaa, a expliqué, pour sa part, que la direction de la société Weatherford n’a pas accordé aux travailleurs «leur droit à l’augmentation de salaire». Quant aux mesures disciplinaires prises à l’encontre de quatre employés, elles sont injustifiées, de l’avis même de l’inspection du travail, a-t-il dit.