«Il faut qu’il y ait une harmonisation entre le Plan d’action Union européenne/Tunisie (2013-2017) et les options qui sont retenues dans le projet du Plan de développement économique (2016-2020), en marge d’un colloque international «20 ans de consolidation de l’Association entre la Tunisie et l’Union européenne, vers l’exception tunisienne?». C’est ce qu’a affirmé, à Paris, l’universitaire et ancien député (Al Kotb), Fadhel Moussa, ajoutant qu’il est nécessaire “d’ouvrir de nouvelles perspectives adaptées au changement des circonstances”.
M. Moussa considère que “le modèle économique libéral encouragé par l’UE n’est pas idéal pour la Tunisie”, estimant qu’il est nécessaire de changer cette politique. «Il faut trouver un modèle de développement basé sur l’économie solidaire avec des formules d’aides aux jeunes chômeurs», a-t-il dit, lors de ce colloque organisé par la Fondation de la Maison de Tunisie à Paris et le Laboratoire de Recherche en droit international et européen et Relation Maghreb-Europe, les 28 et 29 novembre 2015.
Fadhel Moussa a appelé l’Union européenne à «reconsidérer sa politique envers la Tunisie et de lui accorder le statut d’exception, d’autant plus que la Tunisie est le seul pays arabe qui donne de l’espoir».
«Il faut traiter le cas tunisien dans un style différent des autres partenaires euro-méditerranéens», a abondé dans le même sens le directeur de la Fondation de la Maison de Tunisie, Imed Frikha.
Pour le directeur du Laboratoire de Recherche en Droit International et Européen et Relation Maghreb-Europe, Haykel Ben Mahfoudh, «la Tunisie est appelé à jouer son rôle en tant qu’acteur principal dans la région», notamment durant cette période marquée par une instabilité géostratégique.