Le chef du gouvernement, Habib Essid, a affirmé, vendredi 27 novembre devant les députés, que des changements seront opérés au niveau de la structure du gouvernement et que le nombre de ministres et de secrétaires d’Etat sera revu à la baisse.
Lors du débat général sur le budget de l’Etat au titre de 2016, le chef du gouvernement a admis que la divergence des vues entre les partis a freiné la tenue du Congrès national de lutte contre le terrorisme. Pourtant, a-t-il ajouté, le gouvernement avait entamé la préparation de cette rencontre et fixé la date de son organisation.
Consolidation des services sécuritaires…
Habib Essid a indiqué que le gouvernement a décidé d’utiliser ce qui reste du budget de 2015 pour consolider les secteurs de la sécurité, l’armée, la douane, la culture, la femme, la famille et l’enfance.
En ce qui concerne la lutte contre le terrorisme, le chef du gouvernement a relevé que des recrutements ont été effectués avant et après 2011 sans vérification du parcours professionnel ni de la conduite des personnes embauchées. «Aujourd’hui, une enquête a été menée sur tous ceux qui appartiennent à la sécurité et nombre d’entre eux ont été révoqués». Et que le gouvernement a mis en place un nouveau plan sécuritaire qui repose sur des opérations anticipatives. Ce plan a abouti au démantèlement de plusieurs cellules terroristes et l’élimination du terroriste Lokman Abou Sakhr, a-t-il rappelé.
60 MDT pour la création de micro-projets
En réaction aux critiques formulées par certains députés sur l’absence de fonds alloués à l’emploi dans le budget de l’Etat pour l’exercice 2016, Habib Essid a tenu à préciser que des investissements seront mobilisés pour l’emploi de 26.000 jeunes et que 60 millions de dinars seront alloués à la création de micro-projets.
Il a, sur un autre plan, relevé que le gouvernement ne peut pas aujourd’hui, abandonner les projets bloqués ayant mobilisé d’importants investissements pour en créer d’autres.
Habib Essid a admis que son gouvernement n’est pas parvenu à honorer ses engagements, en ce qui concerne la situation environnementale dans le pays, ajoutant que beaucoup reste à faire dans ce domaine. Le chef du gouvernement a encore assuré qu’un Conseil ministériel restreint consacré à la situation environnementale était prévu le jour de l’attentat terroriste mardi 24 novembre contre un bus de la sécurité présidentielle.