Les coordinateurs régionaux du mouvement Nidaa Tounes ont appelé les députés du groupe parlementaire du parti à présenter une initiative législative visant à protéger les forces de sécurité et de l’armée dans l’accomplissement de leur mission.
Réunis, vendredi, au siège central du parti, ils ont demandé d’augmenter le budget des ministères de l’Intérieur et de la Défense, affirmant leur «entière solidarité» avec les sécuritaires et les militaires. Les participants à la réunion ont appelé aussi à «la création d’une commission nationale de défense civile avec des sous commissions régionales et locales qui seront ouvertes aux partis et aux organisations de la société civile et à toutes les compétences pour renforcer la mobilisation et la sensibilisation à la lutte contre le terrorisme», lit-on dans un communiqué publié vendredi.
Ils ont exhorté les militants et militantes du parti à participer, mardi 1er décembre 2015, à «la journée de résistance» sur les lieux de l’attaque terroriste «lâche» perpétrée à l’avenue Mohamed V au centre de Tunis.
Il a été proposé, en outre, que le 10 décembre 2015 coïncidant avec la Journée internationale des droits de l’homme et la date de remise officielle du Prix Nobel de la paix au quartet du Dialogue national, soit l’occasion d’une mobilisation nationale contre le terrorisme.
Le communiqué insiste également sur la nécessité «d’éviter les tiraillements politiques inutiles, de faire prévaloir l’intérêt du pays et du parti, et de focaliser tous les efforts sur le programme électoral du parti».
Notons que les 31 députés du groupe de Nidaa Tounes ont gelé une fois de plus leur décision de démissionner du groupe parlementaire du parti. Dans une déclaration vendredi à l’agence TAP, Mustapha Ben Ahmed, chargé des relations avec les médias du groupe des députés démissionnaires, a indiqué que «cette décision est temporairement suspendue pour soutenir les efforts de l’Etat dans la lutte contre le terrorisme». «Le groupe, a-t-il justifié, a préféré ne pas démissionner et a appelé à endiguer les litiges au sein du parti vu la situation que traverse le pays qui n’est pas prêt à vivre de nouvelles crises».