Le ministre des Finances, Slim Chaker, annonce que son département oeuvre actuellement à créer une agence de gestion de l’endettement pour remplacer la direction générale chargée actuellement de ce dossier, de manière à maîtriser la gestion de l’endettement du pays qui ne cesse de s’accroître.
Selon Chaker, le budget de l’Etat connaîtra au cours des années 2017-2018 une hausse du service de la dette qui atteindra 5,8 milliards de dinars (2017) et 5,3 milliards (2018) contre 5,13 milliards de dinars en 2016.
Répondant aux interrogations des députés lors du débat du ministère des Finances au titre de l’exercice 2016, le ministre a prévu une régression du service de la dette extérieure de la Tunisie à moins de 4 milliards de dinars, à l’horizon de 2021, soulignant qu’il sera dans la limite de 5 milliards de dinars en 2019.
Il a relevé que le gouvernement oeuvrera à réduire le coût de la dette intérieure et extérieure et à orienter la dette extérieure vers le financement des investissements et de développement, mettant l’accent sur le besoin réel de recourir à l’endettement pour mobiliser des ressources financières.
Chaker a fait remarquer que les experts internationaux estiment que les dettes de la Tunisie sont encore situées à des niveaux “raisonnables”, expliquant que le gouvernement s’attèle à assurer l’équilibre entre la dette intérieure (34%) et la dette extérieure (66%).
Concernant le développement des ressources financières du budget de l’Etat, il a souligné que le gouvernement fournit des efforts pour réformer le secteur de la douane et hâter la réforme fiscale, à travers une liasse de mesures inscrites dans la loi des finances de 2016.