Le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Yassine Brahim, a souligné qu’une banque étrangère a bien été chargée d’apporter son aide pour l’exécution et la commercialisation des projets du Plan de développement quinquennal (2016-2020), sans pour autant intervenir dans la préparation dudit plan.
Lors d’une séance plénière à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) au cours de laquelle a été adopté le budget de son ministère au titre de l’exercice 2016 dont la valeur est de 568,092 millions de dinars (avec 101 voix pour, 7 voix contre et l’abstention de 21 députés), Brahim a indiqué que le ministère a eu recours à des spécialistes pour aider le gouvernement à exécuter le Plan de développement et non pas à l’élaborer.
Certains députés ont accusé le ministre d’atteinte à la souveraineté nationale à travers la conclusion d’un contrat avec la banque française «LAZARD», pour l’élaboration du Plan quinquennal de développement. «Vous êtes l’autorité de contrôle», a déclaré Yassine Brahim en s’adressant aux députés, ajoutant qu’il existe des relations liant l’ARP et le gouvernement dans le cadre desquelles l’examen de cette question peut être approfondi, selon ses dires.
Le ministre a relevé que l’élaboration du Plan quinquennal de développement a atteint l’étape qui permettra une meilleure vision après avoir parachevé celle de la consultation à laquelle ont pris part plus de 300 commissions régionales et sectorielles. A la mi-décembre 2015, le Plan entamera l’étape de l’arbitrage pour être adopté en conseil des ministres en février 2016 avant de soumettre le projet et le texte de loi y afférent à l’Assemblée des représentants du peuple.
A cet égard, le ministre s’est interrogé dans quelle mesure est-il possible d’adopter un Plan de développement préparé par des parties étrangères alors que le projet doit être précédemment soumis aux commissions sectorielles et à la séance plénière de l’ARP.