Les ressources en eau, l’agriculture et les écosystèmes sont les domaines les plus vulnérables en Tunisie à cause des changements climatiques et des émissions des gaz à effet de serre. De ce fait, le cheptel baisserait d’environ 80% dans le centre et le sud du pays contre 20% dans le nord, à cause de la sécheresse prévue au cours des quinze prochaines années.
En stress hydrique, avec une disponibilité de ressources renouvelables d’eau bleue de l’ordre de 385 m3 par an et par habitant, la Tunisie risque de voir sa richesse en la matière se dégrader et sa situation s’aggraver à cause des changements climatiques.
En fait, la baisse des ressources en eaux conventionnelles est estimée à environ 28% pour les quinze prochaines années, alors que les eaux de surface diminueront de l’ordre de 5% à l’horizon 2030. La situation sera également alarmante au niveau des nappes côtières à cause des pertes par salinisation de ces nappes. Presque la moitié des ressources auront disparues à l’horizon 2030.
Les sécheresses dues aux changements climatiques toucheront aussi les spéculations de la céréaliculture en pluvial. Elles baisseront de 30% dans quinze ans. Des conséquences directes seront dès lors enregistrées sur le PIB qui accusera une diminution de 5 à 10% en 2030.
Les changements climatiques auront un effet direct sur les superficies des cultures céréalières et d’arboriculture. Ce sont les régions du centre et du sud qui seront les plus touchées par le phénomène de périodes de sécheresse extrême successives.
Les écosystèmes steppiques verront leurs fonctions pastorales diminuer au centre du pays voire s’annuler au sud, et ce à cause de l’augmentation des températures et l’inflammabilité des biomasses. Le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche estime à environ 180.000 hectares les pertes des superficies forestières d’ici 2030.