L’entreprise, dans ce qui devrait être sa nouvelle forme, comme le souhaite en tout cas l’Institut arabe des chefs d’entreprise, on l’a compris, c’est l’objet de la 30e édition des Journées de l’entreprise, qui se tient les 3 et 4 décembre à El Kantaoui – Sousse.
Dans son allocution de bienvenue aux participants, Ahmed Bouzguenda, président de l’IACE, rappelant que cette édition porte sur le thème «L’entreprise 2.0 et la Deuxième République : Vision et dialogue» a longuement insisté sur la nécessité d’engager un dialogue public-privé (DPP) à long terme dont l’objectif est de doter la Tunisie d’une vision économico-sociale à long terme.
M. Bouzguenda estime également, dans cet ordre d’idées, qu’il faut cesser d’opposer « objectifs sociaux et objectifs économiques de l’entreprise ».
Il appelle aussi à un management (gouvernance) clair dans l’administration publique et dans l’entreprise.
Rappelons que cette 30ème édition de ces Journées de l’entreprise a enregistré la présence de 4 chefs d’Etat, dont un en fonction : l’Allemand Christian Wullf, le Turc Abdullah Gül, le Chilien Sebastian Pinera, et le Tunisien Béji Caïd Essebsi.
Pour le monde des affaires, il est composé essentiellement des P-dg des banques, chefs d’entreprises : Wided Bouchamaoui, Chakib Nouira, Mustapha Kamel Nabli, Hichem Elloumi, Nizar Bouguila et Fadhel Kraiem (respectivement pdg et dga de Tunisie Télécom) …
Le monde politique n’était pas en reste, on a notamment vu Rached Ghannouchi, Lotfi Zitouni, Yassine Brahim, etc.
Toute cette présence montre que, a priori, l’entreprise tunisienne est en train d’être considérée comme point essentiel du développement économique.
Il s’agit ni plus ni moins qu’une nouvelle refondation de l’économie nationale. Reste maintenant à souhaiter que ce projet se concrétise dans les faits. La Tunisie en a longuement besoin.