L’année 2017 sera celle du début de la relance économique en Tunisie. C’est en tout cas ce que prédit Chedly Ayari, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), pour qui notre pays réalisera un taux de croissance oscillant entre 4,5% et 5%.
Et le Ayari de préciser: “La Tunisie renouera, à partir de 2017, avec des taux de croissance acceptables qui permettront de sortir de la crise”, a-t-il dit à l’occasion du lancement, lundi 7 décembre 2015, du rapport du Fonds monétaire international (FMI) sur la croissance dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), en présence de la représentante résidente pour la Tunisie du FMI, Giorgia Albertini.
Selon Ayari, l’année 2016, au cours de laquelle le taux de croissance devrait atteindre 2,5%, sera pour l’économie nationale une préparation à l’année 2017 qui sera marquée par une transition économique et le début de sortie de la crise que le pays vit. Le gouverneur de la BCT a indiqué que le taux de croissance en Tunisie sera de 4% en 2016, 4,6% en 2017, 5% en 2019 et 4,7% en 2020, selon les estimations du rapport du FMI.
Il a souligné qu’est dans son tort toute personne estimant que la Tunisie réalisera au cours des cinq prochaines années un taux de croissance à deux chiffres ou une moyenne de 7%, comme le laissent croire certains politiciens. Il relève que le taux d’inflation n’a pas cessé de baisser, expliquant que ce dernier devrait atteindre 4,6% à la fin de cette année, et que l’inflation s’établirait entre 3,7% et 3,9% en 2017.
En contrepartie, il a souligné que le taux d’inflation ne doit pas dépasser 4%, au cours des prochaines années, pour ne pas constituer un handicap à la croissance économique.
Le gouverneur de la BCT appelle à oeuvrer à augmenter les exportations tunisiennes, moyennant l’amélioration de la production dans les secteurs stratégiques et le renforcement de la demande du produit tunisien sur les marchés extérieurs.
Il a, en outre, appelé à rationaliser les importations et réduire celles qui risquent d’alourdir les charges de la balance commerciale et de s’en tenir uniquement aux importations destinées aux biens d’équipements et à l’investissement.
Au début de son intervention, Ayari avait parlé de la situation économique dans la région du Moyen-Orient Afrique du Nord (MENA), expliquant que les pays émergents ou BRICS (Brésil, Russie, Inde,Chine et Afrique du Sud) ont des difficultés à réaliser des taux de croissance élevés, s’agissant notamment de la Chine. Et d’ajouter que les pays émergents auraient du enregistrer en 2015, des taux de croissance plus élevés que ceux de 2014, sauf qu’ils ont connu plusieurs difficultés, estimant que la régression de la croissance de ces pays impactera le rythme de la croissance économique mondiale.
Le gouverneur de la BCT, a par ailleurs, précisé que les pays exportateurs de pétrole, en particulier ceux du Golfe connaissent, eux aussi, des problèmes économiques, surtout après la baisse des prix du pétrole en deçà de 60 dollars le baril.