Une délégation du Fonds monétaire international (FMI) est attendue, mercredi 9 décembre, à Tunis pour entamer les négociations avec le gouvernement tunisien concernant un nouveau programme de coopération.
Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Chedly Ayari, a déclaré à l’agence TAP, en marge du lancement du rapport du FMI à Tunis sur la croissance dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), lundi 7 décembre, que “le montant du nouveau programme de financement FMI-Tunisie pourrait atteindre 2 milliards de dollars (environ 4 milliards de dinars tunisiens). Mais, cette fois la durée du programme est de 4 ans 2016-2019” au lieu de deux ans du programme précédent (2013-2015).
“Ce financement sera plutôt un programme de coopération servant la croissance économique plus qu’un crédit financier”, a expliqué Ayari, ajoutant qu’il sera (le crédit) à des conditions avantageuses et servira les réformes économiques du pays.
En réponse à une question sur la possibilité d’une demande de la part de la Tunisie de rééchelonnement des dettes ou de report du remboursement des crédits du FMI à début 2017, le gouverneur de la BCT a souligné que “cette demande n’est pas, du tout, envisageable. La Tunisie n’a jamais demandé, depuis l’indépendance, le report du remboursement de ses dettes même pour une journée après la date limite, pourtant le pays a vécu des périodes beaucoup plus difficiles que la conjoncture actuelle”, a-t-il tenu à clarifier.
Ayari, qui a souligné la nécessité d’assurer le suivi de l’endettement en Tunisie, a reconnu que le pays va connaître aussi des difficultés, à partir de 2017, date limite pour le remboursement de plusieurs crédits, remontant, pour la plupart, à 10 ans.
Pourtant, selon ses dires, “la Tunisie est en mesure d’identifier des solutions à toutes les difficultés d’ordre économique”. Le pays est déjà en train d’examiner les solutions financières appropriées pour faire face aux éventuelles difficultés financières, a-t-il conclu.