«La Tunisie continuera de s’endetter, au cours des prochaines années, mais à des taux raisonnables», a indiqué, lundi 7 décembre au Palais de Bardo, Yassine Brahim, ministre du Développement et de la Coopération internationale.
Intervenant à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) lors des débats sur l’adoption d’un projet de loi relatif à un accord de prêt conclu entre la Tunisie et la Banque africaine de développement (BAD), d’une valeur de 183 millions d’euros (400 millions de dinars), le ministre a précisé que la Tunisie oeuvrera dans le futur à accroître l’investissement public, en vue de réaliser l’équité entre les régions et de développer l’infrastructure dans différents secteurs (éducation, santé, équipements, autoroutes).
Il a en outre souligné que les programmes d’appui aux ressources du Budget se réalisent à travers des mécanismes précis dont essentiellement le recours au marché extérieur. Il a fait savoir, dans ce contexte, que la Tunisie ne peut pas accéder actuellement au financement extérieur, à cause de la baisse de sa note souveraine.
L’autre alternative reste selon lui de l’endettement auprès du Fonds monétaire international (FMI), soulignant que l’acceptation par le Fonds d’octroyer un prêt à la Tunisie redonnera confiance en le pays aux autres bailleurs de fonds.
Pour lui, la troisième alternative reste la conclusion d’accords avec des institutions financières qui exigent, en contrepartie des crédits octroyés, un programme de réformes, et c’est la cas de l’accord de prêt conclu entre la Tunisie et la BAD.
L’octroi du crédit par la BAD, a-t-il rappelé, a été précédé par des négociations qui ont duré 6 mois avec les différents ministères pour mettre en place un programme de réformes en accord avec ladite Banque.