Des plans d’action visant à promouvoir les modes de production et de consommation durables (MPCD) dans les secteurs du tourisme et de l’agroalimentaire pour la prochaine décennie (2016/2025) ont été présentés, mardi 8 décembre à Tunis, dans le cadre d’un atelier de travail organisé à l’initiative du ministère de l’Environnement et du Développement durable.
Selon une étude lancée par ledit ministère, le plan d’action dans le secteur du tourisme -qui nécessite une enveloppe de l’ordre de 2,370 millions de dinars…-, vise à réaliser trois objectifs stratégiques.
Le premier objectif vise à assurer la durabilité du tourisme balnéaire à travers l’amélioration de l’efficacité énergétique et le développement de l’usage de ressources d’énergies renouvelables, garantir une gestion durable des déchets, l’amélioration de la qualité de l’offre, le développement de la certification environnementale et la promotion de la consommation des produits locaux et de terroirs.
Le deuxième objectif consiste à développer le tourisme alternatif à travers le développement de l’offre d’hébergement alternatif et de l’offre d’accès aux sites culturels et naturels, outre l’aménagement des infrastructures d’accès (infrastructure routière, ONAS).
Quant au troisième objectif, il consiste à s’adapter aux changements climatiques en prenant en compte le risque de submersion et d’érosion côtière, en réduisant la dépendance vis-à-vis des ressources non renouvelables et en diversifiant l’offre touristique.
S’agissant du plan d’action dans le secteur de l’agroalimentaire, quatre axes ont été identifiés. Le premier concerne la garantie d’une matière première adaptée aux besoins de l’industrie, le développement des partenariats entre les industriels et les agriculteurs, le développement de la certification bio et l’amélioration de la coordination entre les différentes structures et l’organisation des producteurs. Le deuxième axe consiste à utiliser des procédés industriels moins consommateurs d’énergie, moins polluants et promouvoir la valorisation des déchets. Le plan d’action prévoit également la promotion des circuits de distribution qui valorisent les producteurs et la lutte contre la prolifération des circuits informels, l’amélioration du positionnement des produits labelisés et le lancement de projets de recyclage des déchets. L’enveloppe consacrée au plan d’action dans le secteur de l’agroalimentaire est estimée, selon l’étude, à 4,100 MDT par an et à 550.000 dinars.