Des experts tunisiens et étrangers ont attiré l’attention sur le taux élevé de mortalité des entreprises fraîchement créées, en dépit de l’existence de multiples structures et mécanismes d’appui.
Ce taux est estimé par une enquête préliminaire (non exhaustive), sur l’offre d’appui post-création et la demande, à 23% dans les grandes villes tunisiennes et à 33% dans les régions de l’intérieur.
L’enquête, dont les résultats ont été évoqués, mardi 8 décembre lors d’un atelier de réflexion sur l’appui post-création, organisé par la GIZ à Tunis, a été réalisée dans 6 régions : Kairouan, Sfax, Médenine, Le Kef, Monastir, Tozeur et Tunis.
Elle montre que l’offre est focalisée sur la création et le financement seulement et que peu de services post-création sont offerts aux entrepreneurs. L’étude a également fait ressortir que le promoteur lui-même focalise sur le financement et la subvention dans sa demande et accorde peu d’intérêt aux autres services d’accompagnement.
Les experts relevant de structures d’appui publiques et privées présents à l’atelier ont expliqué la disparition des entreprises récemment créées par l’inefficacité des mécanismes d’appui post-création et par l’inadéquation entre l’offre en matière d’appui et la demande des entrepreneurs.
Karim Zaghdane, chef de composante au projet de la stabilité économique et l’emploi des jeunes, souligne que l’appui actuel desdites structures porte essentiellement sur la période de création de l’entreprise. “Une fois l’entreprise ou la start-up implantée, la relation entre les structures d’appui et le promoteur est rompue”, a-t-il avancé, selon la TAP.
D’après lui, il y a, certes, beaucoup d’efforts et de mécanismes mis en place par les structures et les organisations non gouvernementales pour accompagner les entreprises, mais il y a également un réel problème après, soit durant les 3 premières années après la création.
L’enquête confirme ce fait en révélant qu’après la création du projet, la relation entre les structures d’appui et le promoteur est interrompue et le promoteur se trouve livré à son sort et seul face à ces problèmes.
Les entrepreneurs enquêtés ont également soulevé un problème de liquidité et des financements non adaptés à la nature du projet.