La Tunisie est classée 79ème en matière de corruption en 2014, avec un score de 40/100 (de 0 “très corrompu”) à 100 “très sain”, selon l’indice de perception de la corruption de Transparency International, cité jeudi 10 décembre par Kamel Ayadi, représentant régional du Centre mondial pour la lutte contre la corruption, sis en Grande-Bretagne, pour la région MENA (Afrique du Nord et Moyen-Orient), lors d’une journée d’information organisée à Tunis.
L’indice de perception de la corruption de Transparency International, qui calcule chaque année l’ampleur de la corruption dans le secteur public, dans plus de 150 pays dans le monde sur la base d’opinions d’experts.
Selon le dernier rapport de cette organisation internationale, la corruption a pris de l’ampleur au cours des 5 dernières années en Tunisie, puisque le pays a affiché du recul par rapport au classement 2014 de Transparency international, dans lequel il figure au 77ème rang en 2013, 75ème en 2012, 73ème en 2011, 59ème en 2010 et 53ème en 2009.
Selon Ayadi, “la prolifération des pratiques de la corruption durant les premières années de la révolution est un fait naturel vu l’absence de l’autorité de l’Etat et la désintégration du pouvoir qui était entre les mains de certaines personnes ou groupes”. Mais, ce qui est grave, selon ses dires, c’est la persistance de ce phénomène même après le parachèvement du processus de transition et la mise en place des institutions de l’Etat.
De ce fait, l’expert tunisien appelle l’Etat à mettre en place une stratégie claire pour lutter contre la corruption dès début 2016, à sanctionner les corrompus et à renforcer le contrôle.