La balance commerciale alimentaire a enregistré une amélioration de 100,1% du taux de couverture des importations par les exportations, au cours des 11 mois de 2015 contre seulement 55,8% au cours de la même période de 2014, d’après les dernières statistiques publiées par le ministère de l’Agriculture.
Cette croissance de la valeur des exportations alimentaires est expliquée par le département de l’Agriculture par les recettes records enregistrées grâce à l’exportation de l’huile d’olive, qui représentent 53% des exportations du secteur contre seulement 18% en 2014.
Ceci a permis d’enregistrer un excédent financier de la balance commerciale alimentaire estimé à 4,4 milliards de dinars contre un déficit de 1,36 milliard de dinars au cours de 2014.
Les échanges commerciaux alimentaires ont contribué, durant la période précitée, à une amélioration de 3,2 points de couverture, pour atteindre 69,2% contre 66%, sans compter les produits alimentaires. Les exportations des produits alimentaires ont atteint une croissance de 100% par rapport à la même période de l’année écoulée.
L’huile d’olive en tête…
Ceci s’explique, selon le ministère, par l’évolution sans précédent des recettes de l’huile d’olive. Celles-ci ont sextuplé par rapport à 2014, pour atteindre 1,83 milliard de dinars pour 293,6 mille tonnes d’huile, dont 18.000 tonnes conditionnées (l’équivalent de 160 millions de dinars).
D’après la même source, la Tunisie a réussi à atteindre tout le quota préférentiel accordé par l’Union européenne au pays et estimé à 56.700 tonnes d’huile d’olive.
Sur le marché local, les prix de l’huile d’olive ont augmenté par rapport à 2014, pour atteindre 6,3 dinars contre 5,6 dinars, et ces prix grimpent dans certaines régions telles que le Grand Tunis à 7 et 8 dinars.
Les dattes tunisiennes exportées dans 70 pays
La valeur des exportations des dattes tunisiennes a augmenté de 19% par rapport à 2014, atteignant 413 millions de dinars pour 95,2 mille tonnes exportées.
Ce produit phare de la Tunisie a trouvé son chemin vers plus de 70 marchés internationaux, dont le Maroc, la France, l’Italie, les USA et la Malaisie.
En plus des dattes, les recettes des agrumes et de la pâte alimentaire et aussi des préparations de légumes ont aussi enregistré une amélioration respectivement de 8%, 15% et 36%.
En ce qui concerne les fruits de mer frais et congelés, les exportations ont également enregistré une croissance de 8% au niveau de la valeur malgré le maintien des mêmes quantités exportées et une baisse de la production de 4%.
En revanche, la valeur des exportations d’autres produits alimentaires a régressé au cours de cette période, à l’instar des légumes frais (-15%), en raison d’une importante baisse des exportations de pommes de terre et de tomates, outre la réduction de 25% des ventes des fruits d’été, notamment à destination du marché libyen.
Les importations de blé dur en hausse de 80%
A préciser que la valeur des exportations alimentaires au cours des 11 premiers mois a doublé, atteignant 14% des exportations globales de biens en 2015, contre 7% au cours de la même période de 2014.
Les importations alimentaires ont cru de 11,5%, à 3,44 milliards de dinars, en raison de l’accélération du rythme d’importation de certains produits alimentaires de base, à l’instar du blé dur (+80%), de l’orge(+29%) et du sucre (+18%), pour une double raison: l’augmentation des prix et des quantités importées.
Pour ce qui est de la pomme de terre, les importations ont fait un bond de 33%, du fait du quasi-triplement des quantités achetées qui sont passées de 9.000 tonnes en 2014 à 26.200 tonnes en 2015, sachant que les prix ont chuté de 54%.
D’autres produits ont vu la valeur de leurs importations baisser, tels que le lait et dérivés (-37%), en raison de la réduction des quantités importées et de la baisse des prix mondiaux et dans une moindre mesure les huiles végétales (-5%) et les viandes (-12%), à la suite de la réduction des quantités importées.
La valeur des importations alimentaires durant les onze premiers mois de l’année 2015 est estimée à 9,4% de l’ensemble des importations tunisiennes contre 8% pendant la même période de l’année dernière.
La balance commerciale alimentaire sera, à cet égard, à l’équilibre à la fin de l’année, alors que le taux de couverture n’avait pas dépassé 60% en 2014.