La mauvaise gouvernance et la corruption ont coûté à la Tunisie 4 points du taux de croissance, soit deux points pour la non-gouvernance et deux points à cause de la corruption. C’est ce qu’a révélé Tarak Bahri, directeur général de la gouvernance à la présidence du gouvernement, qui présentait, vendredi 11 décembre à la Kasbah, le premier rapport national de la gouvernance et de la prévention de la corruption.
Tarak Bahri a souligné la nécessité d’accélérer la réalisation des réformes structurelles en matière de gouvernance et de lutte contre toutes les formes de la corruption.
Le rapport a révélé que tous les ministères demandent à entrer dans la phase pratique de la gouvernance, à travers le renforcement des mécanismes d’évaluation, a-t-il fait savoir.
Il ressort également du rapport que la gouvernance exige obligatoirement l’accès à l’information et souligne l’importance de demander des comptes à travers l’évaluation du processus de la gouvernance au sein des ministères à commercer par la présidence du gouvernement jusqu’à l’Assemblée des représentants du peuple.
Une échelle de gouvernance a montré que huit ministères sont à égalité en la matière et ont accompli des résultats «très encourageants», a-t-il dit. Les autres ministères sont en train de fournir des efforts à travers les cellules de gouvernance.
Le DG de la gouvernance s’est engagé à assurer le suivi des insuffisances notifiées dans le premier rapport de la gouvernance, à évaluer le rendement et à veiller à l’application des recommandations qui y sont inscrites.
De son côté, le secrétaire général du gouvernement Ahmed Zarrouk, a estimé que la gouvernance est un processus global, une culture et une pratique quotidienne. Enraciner cette culture demande du temps afin de mettre en place un processus qui concerne tous les domaines, a-t-il dit.
Rappelant que la gouvernance a été inscrite dans la nouvelle Constitution, Zarrouk a indiqué que la présidence du gouvernement a élaboré trois projets de loi relatifs à la déclaration de patrimoine, l’enrichissement illicite et la protection des dénonciateurs des faits de corruption qui seront présentés prochainement à l’ARP.
Il a, par ailleurs, passé en revue les réalisations du gouvernement en matière de gouvernance, à l’instar du code de conduite des agents publics, l’Académie internationale de la gouvernance et la création du Forum de gouvernance.
A noter qu’un hommage a été rendu à l’Institut national de la Normalisation et de la propriété industrielle (INNORPI) pour son apport en matière de gouvernance et de prévention de la corruption.