La liste des projets qui seront réalisés dans le cadre du partenariat public-privé (PPP) sera annoncée en mars 2016. C’est ce qu’a déclaré Belgacem Ayed, directeur général des infrastructures au ministère du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, alors qu’il intervenait, samedi 12 décembre, lors d’une conférence organisée par la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT) sur le thème «le partenariat public-privé: moteur de développement régional».
Ayed n’a pas voulu dévoiler la liste de ces projets, se contentant d’indiquer quelques domaines d’intervention qui sont relatifs aux secteurs du transport, de l’énergie et de l’eau. D’après lui, les projets à réaliser dans le cadre du PPP doivent refléter la vision du pays et faire l’objet d’une entente globale entre les différents acteurs intervenants.
Il a appelé à mettre en place des projets simples dans le cadre de PPP pour éviter les effets pervers de cette alternative de financement, pouvant mener au blocage des projets.
De son côté, Khaled Amri, consultant international et expert en PPP, a cité des exemples de projets potentiels qui pourraient être lancés en Tunisie dans le cadre du PPP, telles que la réalisation de stations d’épuration, de dessalement, d’irrigation, de tri, de recyclage et de valorisation des déchets. L’expert a souligné que la formation des acteurs relevant des secteurs public et privé, la communication et la définition de deux projets pilotes, sont les principaux facteurs clés de succès de la loi du PPP, adopté récemment par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Ayed recommande de s’inspirer des expériences de “pays concurrents”, tels que le Maroc, la Jordanie et l’Egypte.
Mongi Rahoui, député membre de la Commission des finances, de la planification et du développement à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), estime que le PPP est un instrument de financement plus favorable aux grandes firmes, suggérant aux entreprises tunisiennes d’établir des alliances entre elles pour réussir cette expérience. Et de rappeler que la loi sur le PPP n’était pas une obligation sauf que la Tunisie a préféré la promulguer afin d’assurer une législation claire aux acteurs public et privé impliqués dans ces contrats.