Les nouveaux engagements financiers de la France pour accompagner la transition démocratique en Tunisie s’élèvent à plus de 220 millions d’euros par an entre 2014 et 2015, d’après une note de synthèse sur la coopération entre les deux pays, de la Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie (CTFCI).
La France, qui demeure le 1er fournisseur de la Tunisie avec 16,2% de part de marché en 2014 et son 1er client (28,4% part de marché), détient toujours le plus grand nombre d’entreprises à participation étrangère dans le pays, soit 1.350 sur un total de 3.200 entreprises.
Les entreprises françaises ou à participation française emploient plus de 124.000 personnes dans tous les secteurs d’activités en Tunisie.
D’après la note de la CTFCI, la France demeure aussi le premier partenaire bilatéral de la Tunisie en matière d’aide publique au développement à travers l’Agence français de développement (AFD), laquelle a mobilisé, depuis 5 ans, environ 150 millions d’euros en moyenne par an, au profit de la Tunisie.
Depuis la révolution de 2011 jusqu’à 2014, le flux des IDE à participation française a atteint 900,99 millions de dinars, ce qui a permis la création de 11.550 nouveaux emplois dans divers secteurs d’activités, notamment l’industrie et les services, d’après la même source.
Au cours de cette même période, caractérisée par une grande instabilité et une tension politique et sociale, environ 274 nouveaux projets ont été créés et 296 ont fait l’objet d’extension.
Malgré le climat peu propice à l’investissement et au partenariat, seulement 9 entreprises à participation française ont cessé, au terme de l’année 2014, leurs activités en Tunisie, souligne la CTFCI. Au contraire, au terme de l’année écoulée, 47 nouvelles créations et 58 projets d’extension ont été recensés.
La Chambre fait remarquer que le climat d’affaires s’est nettement détérioré, un épais brouillard persiste en matière du nouveau cadre règlementaire régissant l’investissement (le nouveau code d’investissement n’a pas encore été adopté par l’ARP et ses dispositions sont considérées inadaptées au contexte que connaît le pays) et les grandes réformes en matière de douane et de partenariats public-privé n’ont pas encore trouvé le chemin de l’application.
Toutefois, les évolutions enregistrées au cours des quatre dernières années traduisent de façon tangible aussi bien l’attractivité du site tunisien que la confiance dont il continue de bénéficier auprès de la communauté des affaires, note la CTFCI.
Elle estime, par ailleurs, qu’une fois les grandes réformes mises en application, la sécurité se rétablit, la confiance se raffermit et la paix sociale de consolide, il sera possible d’espérer de meilleures réalisations et, surtout, un engagement plus fort de la communauté d’affaires qui traduira leurs intentions en projets mutuellement profitables.