Le budget citoyen 2016 et le portail du budget ouvert “mizaniatouna” ont été présentés, mardi 15 décembre, à la société civile tunisienne, lors de la 8ème réunion de la commission commune de la transparence financière et de la gouvernance ouverte.
Les deux réalisations s’inscrivent dans le cadre de “l’ouverture du ministère des Finances sur son environnement”, a affirmé le ministre des Finances, Slim Chaker, à l’ouverture de la rencontre qui a groupé des représentants d’associations dont notamment «Bawsala», «Touensa», «le laboratoire de la démocratie” et l’institut tunisien de la démocratie et de développement.
Le portail “mizaniatouna” qui devrait être accessible au public à partir de cet après-midi, «sera un outil précieux d’analyse financière à la disposition des universitaires, des chercheurs et de la société civile», a précisé le ministre.
Le budget citoyen 2016, présente une version vulgarisée du budget de l’Etat proposant un aperçu sur le processus de préparation du budget, les hypothèses adoptées dans ce domaine, les objectifs de la loi de finances 2016, les sources de financement, les dépenses et le déficit.
Quant au nouveau portail “mizaniatouna” (WWW.mizaniatouna.gov.tn), il met en exergue la répartition des dépenses de l’Etat et des ressources financières et les données relatives aux principaux établissements publics depuis 2008. Il a été préparé dans le cadre d’un projet de coopération avec la Banque mondiale.
Cette institution a mis à la disposition du ministère l’outil d’analyse des données budgétaires “BOOST”, selon Fabien Seiderer, spécialiste principal du secteur public à la BM. “L’outil boost utilisé dans 40 pays, constitue un instrument de vulgarisation pédagogique des données budgétaires dans le monde, moyennant le programme Excel”.
De son côté, Mme Marie Françoise Marie-Nelly, directrice du département Maghreb à la banque mondiale a exprimé lors de la conférence de presse qui a suivi la réunion, le souhait de voir la coopération entre la Tunisie et la banque se poursuivre après l’adoption de la loi organique du budget soumis actuellement à l’Assemblée des représentants du peuple.
Il s’agit d’accompagner la démarche tunisienne dans l’élaboration des outils de suivi de performance sectorielle, dans le cadre du plan de développement 2016- 2020. L’intégration dans les finances publiques d’une comptabilité analytique et la généralisation de la gestion du budget par objectifs (GBO) ont été avancées à 2018, au lieu de 2020 à la demande de l’ARP, a précisé de son coté, la secrétaire d’Etat auprès du ministre des finances, Boutheina Ben Yaghlane.
Créée par décret en 2013, la commission commune de la transparence financière et de la gouvernance ouverte, regroupe des responsables du ministère des finances et des représentants de la société civile. Cette commission n’a pas encore de statut, ni de sous-commissions chargées du genre et du suivi du financement des associations, comme prévu initialement. Elle attend également, de ses membres, la nomination d’un vice- président et d’un rapporteur représentant la société civile, selon les données présentées lors de la réunion.