148 milliards de dollars. C’est ce que coûte annuellement à l’Afrique la corruption. Et ce chiffre, qui fait froid dans le dos, n’a pas été avancé par n’importe qui.
En effet, Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD), dans une interview accordée à l’agence de presse officielle nigériane NAN, le 14 décembre 2014, affirme que “l’Afrique perd 148 milliards de dollars chaque année en raison de la corruption qui gangrène la plupart des économies du continent“.
Mais pas la corruption seulement, car le patron de la BAD estime que “les flux financiers illicites font aussi perdre au continent 60 milliards de dollars chaque année“. Pour lui, “ces fonds auraient dû être affectés aux secteurs de l’éducation, de la santé, de l’eau et de l’assainissement. Partout où vous avez une corruption massive, le développement est en retard“, regrette Adesina.
A partir de ce constat, le président de la BAD pense nécessaire pour les pays africains d’adopter des stratégies basées essentiellement sur la prévention de ce fléau. « La détection de la corruption est importante, mais sa prévention est aussi capitale. Il est donc dans l’intérêt de l’Afrique de prévenir la corruption afin de stimuler l’économie et le développement à travers le continent», a-t-il dit.
D’ailleurs, il faut noter que la plupart des 54 pays africains sont très mal classés dans le dernier indice de perception de la corruption établi par l’ONG Transparency International. Les mauvais élèves de ce classement se nomment Nigeria, Guinée-Bissau, Kenya et Tchad.
Source : agenceecofin