L’ancien président Moncef Marzouki a affirmé, dimanche 20 décembre, assumer sa responsabilité dans l’échec des politiques adoptées pendant les 4 dernières années qui se sont succédé après la révolution.
Lors d’un meeting au palais des congrès à Tunis pour annoncer la naissance de son nouveau parti «Al Irada», que la situation «lamentable» dans laquelle se trouve aujourd’hui le pays est due essentiellement «à la destruction menée délibérément par l’ancien régime».
Il a toutefois reconnu sa responsabilité dans les politiques adoptées durant 4 ans présentant des excuses au peuple tunisien.
Marzouki a critiqué «les politiques adoptées durant les 50 dernières années en Tunisie, appelant à adopter un plan d’action pour les 50 prochains années: «Le projet Tunisie 2065, peuple des citoyens».
Il estime que l’amélioration de la situation dans le pays nécessite de trouver des solutions à la pauvreté et au chômage, d’adopter une gestion transparente dans le secteur de l’énergie et la réforme de la situation foncière.
Par ailleurs, Marzouki a critiqué le rendement du gouvernement et son échec dans le traitement des dossiers qui préoccupent les Tunisiens, évoquant notamment les difficultés économiques, la baisse du taux de croissance, l’accumulation des dettes et l’absence d’investissement. “Ce gouvernement n’a pas une vision claire concernant la politique étrangère et la lutte contre le terrorisme”, a-t-il dit.
Il a fait remarquer que les stratégies élaborées durant la période transitoire ont été abandonnées, ainsi que les efforts déployés en matière de récupération des biens mal acquis, l’accès aux marchés africains et le recyclage des dettes. “Le dialogue, la réconciliation nationale et la stabilité sont des solutions incontournables à la crise politique qui ébranle le pays aujourd’hui”, a-t-il lancé.
L’homme qui se lance dans la politique croit toujours à sa belle étoile. Voilà un Marzouki qui veut se refaire une virginité politique après avoir lamentablement échoué lorsqu’il était à Carthage. En fait, il pense pouvoir se reconstruire sur l’échec du gouvernement actuel. C’est perdu d’avance la bataille.
Il feint d’oublier que lorsqu’il était à la tête du pays qu’ont été semés tous les problèmes que les Tunisiens ont aujourd’hui: chômage, banditisme, insécurité et terrorisme, laisser-aller…
Il feint d’ignorer également que s’il est passé au second tour de la présidentielle de 2014, c’est grâce à Ennahdha dont les électeurs ne l’ont choisi que par rejet de BCE. La preuve en est que son défunt parti (le CPR) n’avait réussi à faire réélire que 4 députés à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) pendant les dernières législatives.
Maintenant qu’il a créé sa nouvelle formation, création qui s’explique du reste par l’échec du CPR, on verra ce dont il est capable.