Ce regroupement des Chambres de commerce américaines s’est fixé quatre objectifs dont en particulier la promotion du commerce inter-régional et l’investissement entre les pays d’Afrique du Nord et de l’Ouest et avec les Etats-Unis.
Les Chambres américaines (AmCham) de 8 pays d’Afrique Nord et de l’Ouest (Tunisie, Algérie, Maroc, Côte d’Ivoire, République Démocratique du Congo, Ghana, Gambie et Sénégal) ont créé un Conseil les regroupant lors d’une réunion, tenue le 3 décembre à Casablanca. Baptisé AmCham North and West Africa Council (ANWAC), il a été doté d’une gouvernance composée d’une présidence, d’une vice-présidence et d’un secrétariat confiés respectivement à AmCham Maroc, AmCham RDC et AmCham Tunisie, dirigées respectivement par Walter Siouffi, Christopher Dehappy et Amel Bouchamaoui.
La présidence et la vice-présidence sont tournantes tous les deux ans et le secrétariat tous les quatre ans.
Les membres fondateurs d’ANWAC, dont les pays ont un PNB de 487 milliards de dollars et une population de 225 millions d’habitants, sont fortement convaincus qu’«ensemble nous pouvons transformer ces énormes opportunités de croissance en de tangibles actifs, améliorant ainsi les vies des Africains tout en créant de la valeur pour les investisseurs. Donc, étendre les opportunités pour de nouveaux et membres existants principalement dans les pays d’Afrique du Nord et de l’Ouest et établir des ponts entre les AmCham dans la région pour aider au développement du commerce et de l’investissement américain et le plaidoyer».
ANWAC s’est fixé quatre objectifs:
– réunir les structures membres lors de forums pour «trouver des voies communes afin de promouvoir collectivement le commerce inter-régional et l’investissement entre les pays d’Afrique du Nord et de l’Ouest et avec les Etats-Unis»,
– organiser des évènements pour «les plateformes des pays d’Afrique du Nord et de l’Ouest»,
– faire du lobbying «collectivement» en faveur de «tous intérêts communs» au profit des membres sur des questions touchant au commerce et à l’investissement avec les Etats-Unis et à l’échelle inter-régionale,
– partager «les meilleures pratiques, publications, événements et success stories» entre les AmCham membres.
ANWAC, resté longtemps au niveau des intentions, entend passer rapidement à l’action. Déjà quatre actions sont programmées: produire une publication commune sur «faire des affaires» dans les pays d’Afrique du Nord et de l’Ouest, organiser des visites de sites dans les pays membres, construire des échanges B2B et échanger des informations sur les appels d’offres et les opportunités d’affaires.
ANWAC n’est pas la seule structure regroupant des Chambres américaines actives dans des pays africains. Il y en a même une multitude et il continue à s’en créer.
En effet, une semaine après la création d’ANWAC, on a assisté –preuve de l’intérêt croissant des Etats-Unis pour l’Afrique- à celle de l’u U.S. Africa Business Center (USABC), à l’initiative de l’U.S. Chamber of Commerce.
Plus ancien est le Corporate Council on Africa (CCA), une structure créée en 1993 et dont font partie des entreprises.
Mais il existe également une structure qui compte parmi ses membres une partie de ceux d’ANWAC; en l’occurrence l’American Chamber of Commerce In Africa, qui compte parmi ses membres les AmCham de quatorze pays (Cameroun, Egypte, Ghana, Kenya, Libye, Maroc, Nigeria, Sierra Leone, Afrique du Sud, Tanzanie, Tunisie, Ouganda et Zambie).