Résoudre les problèmes auxquels fait face l’agriculture tunisienne nécessite une refonte totale de l’approche d’élaboration de la politique agricole, a affirmé, mercredi 23 décembre, le chef du gouvernement, Habib Essid.
Donnant le coup d’envoi au dialogue national sur l’agriculture et la pêche qui s’étalera sur six mois, Essid a indiqué que cette révision doit être réalisée dans le cadre d’une vision prospective à même de permettre la mise en place et la concrétisation de nouveaux solutions, choix et mécanismes précis.
Le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche et l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) ont entamé la tenue de séances de dialogue avec la participation des organisations professionnelles comme l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) et la CONECT (Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie).
L’objectif recherché est de préparer une série de recommandations visant à promouvoir le secteur agricole.
Le chef du gouvernement a estimé que les objectifs et mécanismes de la politique agricole visée doivent être en adéquation avec les politiques des autres secteurs ainsi qu’avec celles du développement régional et adaptés à la conjoncture internationale.
Les agriculteurs, les pêcheurs et les organisations de la société civile doivent être considérés comme étant des partenaires dans l’élaboration des stratégies agricoles et l’organisation des secteurs productifs sous forme de systèmes de production basés sur les exploitations agricoles et les unités de pêche, a encore indiqué Essid.
Il a, par ailleurs, mis l’accent sur l’importance d’étudier les marchés local et mondial des produits agricoles et alimentaires, afin d’obtenir des informations précises sur les exigences des marchés et les perspectives de leur développement. L’objectif recherché, a-t-il encore ajouté, est de faire face à la concurrence et de tirer profit des opportunités de partenariat.
Le chef du gouvernement a passé en revue les volets stratégiques sur lesquels se baserait le dialogue, notamment les dispositions relatives à l’exploitation des ressources naturelles et le développement de la production des semences et de plants. Il s’agit, en outre, d’assurer le contrôle, d’améliorer l’efficience des mécanismes d’investissement et de renforcer la gouvernance du secteur.
Au programme de la journée d’information concernant le démarrage du dialogue national sur le secteur agricole et la pêche, figurent des interventions des principaux intervenants, la mise en place de commissions techniques et l’élaboration d’une approche de gestion du dialogue.