“La Tunisie bénéficiera de la part du lion des plans d’investissement saoudiens futurs, a déclaré, mercredi, Abderrahmen Ben Abdallah Ezzamel, président des Chambres saoudiennes.
Lors d’un entretien avec le président de la République tunisienne, Béji Caid Essebsi, le responsable saoudien a précisé que les investissements saoudiens avoisinent les 300 milliards de dollars et concerneront les secteurs de la santé, de l’infrastructure de base, de l’enseignement et de l’industrie.
Ezzamel a exprimé la volonté des hommes d’affaires et des investisseurs saoudiens d’approfondir les relations avec leurs homologues tunisiens pour créer des projets efficients en Tunisie dont la position géographique lui permet d’être un point d’attache notamment avec l’union européenne (UE).
Il suggère d’accueillir une délégation tunisienne spécialisée dans le secteur pétrochimique afin d’examiner la possibilité de créer des entreprises spécialisées dans la fabrication de produits non transformés et leur exportation vers les pays européens. Le responsable a appelé à la formation d’une équipe tunisienne qui se chargera d’identifier une série de secteurs et de projets pouvant être financés par des hommes d’affaires et des investisseurs saoudiens en Tunisie.
Le président du Conseil d’affaires tuniso-saoudien, Salmane Ben Ibrahim El Irii, a, pour sa part, annoncé la création d’un fonds d’investissement doté d’un capital important, fruit d’une coopération entre des hommes d’affaires des deux pays. Ce fonds permettra de créer une société mixte de transport terrestre, a-t-il encore fait savoir. Et d’ajouter, qu’au cours des dernières années, des hommes d’affaires saoudiens ont présenté aux gouvernements tunisiens un nombre important de projets qui n’ont pas reçu de réponses favorables.
Il a appelé à réexaminer ces projets, à forte employabilité, relatifs notamment à la création d’une académie touristique et d’un hôpital répondant aux normes internationales. Les hommes d’affaires saoudiens, présents à cette rencontre, ont évoqué un nombre d’obstacles que le gouvernement tunisien est appelé à régler. Il s’agit particulièrement de la hausse des taxes douanières et des intérêts bancaires ainsi que des problèmes d’enregistrement des biens fonciers.