Le taux d’analphabétisme chez les femmes dans les gouvernorats de l’ouest s’élève à 41,2%. C’est en tout ce qu’affirme le porte-parole du Front Populaire, Hamma Hammami. Il a ajouté que 47% des femmes subissent des violences, outre la régression du taux d’accès des femmes à l’emploi en 2015 par rapport à 2014.
Hamma Hammami s’exprimait, vendredi 25 décembre, lors du 1er congrès de l’Association féminine Mousawat (Egalité), relevant du parti des Travailleurs. Il a indiqué que le congrès se tient à une étape délicate de l’histoire de la femme tunisienne marquée par la non- application, de façon correcte, des dispositions de la Constitution, dont la consécration du principe de la parité homme/femme.
Il a, en outre, passé en revue plusieurs conventions internationales concernant les femmes et qui n’ont pas encore été activées, dont notamment la convention 183 sur la protection de la maternité que «la Tunisie n’a pas encore ratifiée». Il estime que la non ratification de cette convention est due à l’absence d’une volonté politique pour traiter les problèmes de la femme et d’appliquer la Constitution.
De son côté, Rafika Rekik, coordinatrice de l’Association Mousawet, a indiqué que ce congrès, qui se tient les 25, 26 et 27 décembre, sous le signe la «Femme libre, bouclier contre le terrorisme et l’exploitation», intervient dans le cadre de l’autonomisation effective de la femme dans tous les domaines.
L’Association Mousawat, a-t-elle dit, vise à préserver les acquis et les droits des femmes et à appliquer les dispositions du Code du statut personnel (CSP), dont l’interdiction de la polygamie et du mariage des mineures.
Mousaouat a été créée le 29 décembre 2012 pour faire valoir les droits de la femme tunisienne dans tous les domaines.