La conférence sur les multimédias dans la presse sportive, organisée samedi 26 décembre à Gammarth, à l’occasion de la célébration de la fête des journalistes sportifs arabes, a mis l’accent sur l’importance pour la presse sportive d’être au diapason de l’évolution de la technologique des communications.
Mohamed Jamil Abdelkader, président de l’Union arabe de la presse sportive (UAPS), a relevé à cet égard que “le métier de journalistes a beaucoup évolué grâce au progrès de la technologie des communications et étant donné l’importance du sport dans la vie des personnes cette évolution exige une coexistence entre sport et médias, une mutation que la presse arabe doit impérativement suivre”.
Il estime que “la réalité de la presse sportive arabe montre l’existence d’un grand fossé entre le progrès technologique et les professionnels arabes, ce qui leur dicte de consentir de grands efforts pour rattraper le retard”.
De son côté, Sadok Hammami, directeur du Centre africain de perfectionnement des journalistes et des communicateurs (CAPJC), souligne l’importance des médias sociaux au plan quantitatif et leur usage intensif par les différents organes de presse avec une production de contenus et de réactions de plus en plus importantes. “Cette évolution a eu un effet direct sur la presse sportive qui a recours à ces médias”, a-t-il estimé.
Selon lui, “l’Internet est devenu un intermédiaire entre l’actualité sportive et le public, ce qui menace théoriquement le rôle traditionnel du journaliste et le pousse, de ce fait, à suivre cette évolution pour faire un bon usage de ces outils”.
Pour sa part, Badreddine Idris, rédacteur en chef de la revue marocaine Al Montakhab, a fait remarquer que “la relation entre la presse sportive et les multimédias modernes est une relation basée sur la divergence et la complémentarité en même temps sur fond de problématiques compliquées et d’un grand progrès technologique”. Pour lui, “cet état de fait exige d’élaborer une vision nouvelle de la presse sportive afin d’assurer une coexistence entre moyens d’information traditionnels et multimédias modernes”. “Le rôle de l’Etat à cet égard est fondamental par le biais des instances de régulation pour la promotion d’une presse sportive équilibrée garantissant les bases de la déontologie et de la liberté d’expression”, a-t-il conclu.